Cotonou, la capitale économique du Bénin abrite depuis le mardi 17 septembre 2024, les travaux de la 18ème Conférence annuelle de l’Alliance africaine du cajou (ACA). Au Sofitel Marina Hôtel, cette rencontre internationale, qui prend fin le vendredi 20 septembre 2024, réunit tous les acteurs de la chaine de valeur du secteur du cajou. C’est la Ministre de l’industrie et du commerce Shadiya Alimatou Assouma, représentant le gouvernement béninois qui a procédé à l’ouverture de la conférence.
« Bâtir les capacités pour une industrie africaine durable du cajou ». Tel est le thème de cette 18ème Conférence annuelle de l’Alliance africaine du cajou (ACA) qui se tient à Cotonou pendant quatre jours. Cette édition fait suite à celle qui a eu lieu l’année dernière, au Sénégal à Saly. Elle entend offrir aux acteurs du secteur de cajou l’opportunité d’établir des réseaux. Elle donnera l’occasion de faire des échanges autour du thème, de discuter sur les questions pertinentes, de se concerter afin de jouer un rôle au niveau de l’Afrique dans le secteur du Cajou pendant trois jours. La quatrième journée qui est le dernier jour sera consacrée à la visite de la Zone industrielle de Golo-Djigbé et la visite touristique.
Souhaitant la bienvenue aux participants à la cérémonie d’ouverture des travaux, le président de l’interprofession de la filière Anacarde du Bénin (IFA-Benin) Moussa Do Rego, s’est réjoui du choix porté sur le Bénin pour abriter cette conférence. L’Alliance pour le cajou africain, à l’entendre, est un partenaire d’appui à l’IFA-Bénin et la participation à la conférence annuelle de l’Aca est une opportunité pour les acteurs du Cajou du monde entier et ceux du Bénin dans un contexte où le renforcement de l’industrie du Cajou pour la transformation de la totalité de la production nationale est un engagement du Gouvernement Béninois.
A sa suite, le président de l’Aca l’honorable Babatola Faseru a félicité le Bénin pour avoir accueilli pour la troisième fois, cette conférence. « Le Bénin a une longue histoire dans la transformation du cajou. Le Bénin fait actuellement des efforts et a mis en place une industrie de transformation compétitive. Les mesures prises au Bénin en faveur de la filière cajou sont audacieuses et profitent au secteur. L’ACA salue ces avancées notées au Bénin », a fait savoir M. Babatola qui a appelé tous les participants à saisir cette occasion qu’offre cette conférence pour discuter de l’avenir du secteur. Aussi a-t-il exhorté tous les acteurs à travailler la main dans la main.
A l’instant du Chef de coopération à la Délégation de l’Union européenne au Bénin Joel Neubert, le chef projet Giz-Move Béate Weiskopf, a apprécié les avancés et l’expérience du Bénin dans le secteur. Cette conférence, selon elle, permettra de comprendre les nouvelles législations dans le domaine. Le Bénin est membre du Conseil international consultatif du cajou (CICC). Dans son mot, le secrétaire exécutif André Mahoutin Tandjiekpon, représentant le ministre ghanéen de l’alimentation et de l’agriculture a dit la gratitude du CICC au gouvernement du Bénin et au président Patrice Talon pour son leadership pour la promotion des chaînes de valeurs agricoles du continent africain en général et pour le secteur du Cajou en particulier. Il a, par la suite, salué également son engagement et détermination pour la construction du CICC en plein chantier dont le Bénin en est membre fondateur depuis sa création en novembre 2026. La présente conférence, poursuit-il, est d’une grande opportunité pour la promotion du cajou en Afrique puisqu’elle permettra aux participants de partager leurs expériences, d’apprendre les uns des autres, de négocier des partenariats, de délibérer sur des mesures de renforcement de l’efficacité de l’industrie globale et de faire des affaires entre acheteurs, vendeurs et consommateurs des produits de cajou ou des services qui y sont rattachés. Le thème central sous lequel est placée cette 18eme conférence justifie à suffisance l’importance du rendez-vous de cette année, précise-t-il avant de souhaiter que les discussions qui meubleront ces quatre jours donnent de bonnes places aux enjeux favorables à l’efficacité le long de segments de cette industrie pour plus de valeur ajoutée et profits dans les pays producteurs et pour les acteurs. Procédant à l’ouverture de la conférence, la ministre de l’industrie et du commerce Shadiya Alimatou Assouma a félicité tous les membres du comité d’organisation pour la tenue de cette conférence. A l’entendre, l’Alliance s’est révélée comme un partenaire dans la filière. Sa vision est en phase avec les grandes orientations du gouvernement béninois en ce qui concerne la promotion et le développement de la filière Anacarde au Bénin. Le continent africain est le premier producteur mondial de noix de cajou bruit pour une production de plus de deux millions de tonnes par an. Malheureusement moins de 10% de cette production est transformé à ce jour. Pour la ministre, c’est une situation amère pour les Etats car aucune Nation, aucun peuple ne peut valablement se développer, ni tirer du maximum avantages de son secteur agricole en exportant systématiquement ces produits bruts. Et c’est la raison pour laquelle, elle est en phase avec ACA sur le thème de la conférence qui permettra, d’après elle, d’identifier les aptitudes et les compétences requises pour une industrie Africaine durable du cajou, d’évaluer les capacités actuelles et les lacunes en matière de performance au sein d’une industrie et à mettre un accent particulier sur la politique d’interdiction totale des exportations du noix bruts et les différentes initiatives qui visent à soutenir la transformation du noix du Cajou en Afrique. La ministre Assouman a saisi cette occasion pour partager avec l’assistance les grandes réformes entreprises au Bénin par le gouvernement en ce qui concerne la transformation des produits agricoles en général et le cajou en particulier. « Le Bénin est prêt et à s’associer à d’autres pays pour lutter contre l’exportation des matières brutes » a martelé la ministre qui a félicité le CICC pour son soutien à la filière en Afrique et souhaité que l’Afrique ait son industrie de transformation du Cajou durable.
Rappelons que l’ACA a été créée en 2006. Elle est une association d’entreprise internationale qui souhaite promouvoir une industrie Africaine de cajou compétitive au niveau mondial. Il compte 130 entreprises membres qui travaillent sous la bannière de ACA et représente tous les aspects de la chaîne de valeur de Cajou y compris les producteurs, les transformations, les transformatrices ,les commerçants, les acheteurs internationaux. Elle organise annuellement ces conférences dénommées, Conférence et exposition de l’Aca sur le cajou.
V.F