Du lundi 9 au samedi 14 septembre 2024, le Programme alimentaire mondial (PAM) a procédé au renforcement des capacités des cuisinières et des médiateurs des communes de Djidja et de Lalo sur les bonnes pratiques pour le service de repas sains et équilibrés aux écoliers dans le cadre des cantines scolaires. A Djidja comme à Lalo, cette formation a été appréciée par les participants qui ont promis mettre les notions apprises en application pour le bien des enfants.
Grâce à ces formations du Programme alimentaire mondial (PAM), les femmes cuisinières des écoles à cantine et les médiateurs/ médiatrices des communes de Djidja et de Lalo sont désormais suffisamment outillés, pour servir des repas sains et équilibrés aux écoliers des cantines scolaires. En effet, aux dires, de la chargée de nutrition au PAM, Yolande Agueh, les femmes cuisinières des écoles à cantine sont pour la plupart des analphabètes, des gens qui n’ont pas été formées pour faire la cuisine pour la restauration collective. Cette formation poursuit-elle, vise à leur rappeler des comportements qu’elles doivent adopter afin de contribuer à la réduction de la malnutrition au niveau des écoliers des deux communes. Plusieurs thématiques ont été abordées. Il s’agit de l’hygiène autour de préparation des repas, l’hygiène corporelle, vestimentaire, les notions de base en nutrition, et les bonnes pratiques en matière d’alimentation. La formation a donné l’occasion de mieux outiller les cuisinières, de manière plus spécifique, celles des écoles CBT qui vont mettre en œuvre la modalité CBT dès la rentrée scolaire 2024-2025. Un renforcement des capacités qui a été effectué en une phase théorique en salle suivie d’une phase pratique au cours de laquelle des démonstrations culinaires avec la modalité CBT ont été réalisées. L’initiative a aguerri ces femmes elles même, d’adopter des bonnes pratiques alimentaires et d’hygiène même dans leur ménage. « Nous leur avons rappelé la notion d’assiette équilibrée et ce sur quoi elles doivent toujours veiller lors de l’élaboration des menus des enfants dans le cadre des cantines scolaires…Ces choses ont été dites lors des précédentes sessions de formation mais qu’il faut chaque fois les rappeler ; toutes les fois que nous sommes avec elles » , a fait savoir Mme Agueh. A Djidja comme à Lalo, les appréciations de ces femmes et des médiateurs sont bonnes. Ces participantes et participants à ces deux formations ont tous salué l’initiative et promis d’en faire usage dans leur pratique pour le bien des enfants des écoles à cantine et partout où ils se retrouvent. Rappelons que Djidja et Lalo, font partie des huit communes d’intervention du PAM dans le cadre du Projet intégré d’Alimentation Scolaire et de Nutrition (PiASN). Un projet mis en œuvre conjointement avec l’UNICEF. Il est financé par le Royaume des Pays Bas. Le PAM assure le volet alimentation scolaire, la nutrition dans les écoles, le renforcement des capacités des petits producteurs et l’UNICEF assure la nutrition au niveau communautaire.
Les appréciations des bénéficiaires à l’étape de Djidja
Tossou Yvette, cuisinière à l’Epp Ayogbé
« Je salue d’abord cette initiative du PAM qui vise à renforcer nos capacités. Ce qui fait la différence par rapport aux autres formations du genre que nous cuisinières avons reçu du PAM, c’est la cuisson du riz étuvé, ce riz est riche en éléments nutritifs que nous devons désormais donner à nos enfants à l’école. Ce que nous avons appris va apporter un changement dans nos pratiques habituelles dans les cuisines de nos écoles à cantine. Ceci sur le plan d’hygiène et assainissement et sur le plan de la conversation des valeurs nutritionnelles pour le bien des enfants à l’école et en communauté. Je remercie le PAM pour cette formation…. »
Kpekpede Eugénie, cuisinière à l’Epp Danonkpota :
« Ma joie est grande. Ce que nous avons appris en trois jours, est pour notre bien et le bien de nos enfants tant à l’école qu’à la maison. J’ai beaucoup appris des notions d’hygiène et d’assainissement données par la formatrice. Avant nous on préparait tout ce qui nous vient à l’esprit aux enfants. Aujourd’hui, on nous a appris à varier les mets et à offrir des repas équilibrés et nutritifs aux enfants. Je prends l’engagement de restituer cette formation aux autres cuisinières de l’Epp Ayogbé qui ne sont pas venues à cette formation et à d’autres femmes du village également ».
Romaine Gankou cuisinière à Yaougon:
« Avec cette formation, je me rends compte que j’étais un peu loin de la réalité en ce qui concerne, les bonnes pratiques liées à la cuisine des cantines scolaires. J’ai vraiment beaucoup appris de ce renforcement des capacités. Avant les femmes cuisinières ne savaient pas quelle quantité du riz ou du maïs qu’il faut pour un nombre d’enfants donné. Désormais nous le savons. Nous avons appris comment faire la cuisine tout en permettant à nos enfants de manger des repas saints et équilibrés afin de contribuer à la croissance et à la bonne santé de nos enfants dans les écoles. Ce que nous avons appris va non seulement nous servir à l’école mais aussi dans nos maisons. Ces nouvelles connaissances acquises vont apporter un changement dans ma vie et de celle de ceux qui m’entourent ».
Evelyne Djessou, médiatrice des cantines scolaires dans la commune de Djidja »:
Nous sommes en formation avec les cuisinières des nouvelles écoles Pays-Bas et les 10 écoles CBT. Cette formation qui a réuni les cuisinières et les médiateurs est pour changer les manières de faire que les médiateurs ont chaque fois reproché à ces cuisinières afin de changer leurs manières de faire, les quelques difficultés que nous avons avec elles lors des cuissons des repas pour les enfants. Parfois, dans les cuisines, les normes en matière d’hygiène ne sont pas respectées. Cette formation est pour apporter un peu à ce que ces femmes cuisinières connaissaient déjà. L’autre aspect abordé au cours de la formation, c’est le changement de menu. Avec cette formation, nous pouvons dire qu’on peut désormais observer dans les cuisines, les règles d’hygiène que l’ANAN et PAM ont pu résumer dans les documents que nous avons eu à partager avec ces femmes au cours de cette formation. Désormais dans ces écoles, nous aurons des mets diversifiés. Ces femmes disent que les contributions de 25f des enfants ne peuvent pas suffire pour préparer un repas nutritif aux enfants. Il a été question d’apprendre à ces femmes des manières de faire pour cuisiner des repas équilibrés nutritifs aux enfants sans grand moyen. Quand nous écoutons ces femmes, nous pouvons dire que les objectifs assignés à cette formation sont atteints. Ce que ces femmes ne savaient pas, aujourd’hui, elles le savent. .. »
Réalisé par Victorin Fassinou