La conférence de clôture de Africa Digital Campus (ADC) s’est tenue ce vendredi 6 décembre 2024 à Cotonou. Cet événement s’est axé sur les fondements de la formation à distance et les infrastructures essentielles pour favoriser l’innovation technologique dans les universités africaines. La conférence a été ouverte par le ministre Benjamin Hounkpatin, représentant la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
« Combler le fossé de l’innovation : déployer la formation à distance et les infrastructures en Afrique ». Tel est le thème de la conférence de clôture d’Africa Digital Campus qui s’est déroulée ce vendredi à Cotonou. Ce rendez-vous a réuni des experts et des acteurs de divers niveaux, qui ont discuté de la manière dont les principales parties prenantes des universités africaines – gouvernements, bailleurs de fonds, administrateurs d’universités, réseaux de recherche et d’éducation, ainsi que professeurs d’université – mobilisent des idées et des ressources pour innover. L’objectif est de répondre aux besoins croissants des environnements d’éducation numérique, afin de soutenir la diffusion de la pédagogie, aussi bien à l’intérieur des universités africaines qu’au-delà de leurs murs.
Pour le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Burkina Faso, M. Samuel Paré, « l’offre et la qualité d’un enseignement de qualité, sans accessibilité, n’auront pas les impacts souhaités ». Il a souligné que « l’objectif global du projet ADC, qui est de renforcer l’enseignement à distance dans les universités tout en soutenant la coopération stratégique entre les parties prenantes, répondait à cette problématique, dans un contexte marqué par une demande croissante et des contraintes majeures ».
Selon lui, après 24 mois de mise en œuvre du projet ADC au Burkina Faso, le bilan est globalement très positif : le volet e-learning a permis de renforcer les compétences de centaines d’enseignants-chercheurs en conception de contenus pédagogiques numériques et en évaluation des apprentissages. Ces contenus ont été validés selon les standards internationaux, puis intégrés dans la plateforme de formation de l’Université Virtuelle du Burkina Faso (UV-BF).
En matière d’infrastructures et de connectivité, l’UV-BF a bénéficié de divers équipements, dont des licences Zoom pour la visioconférence, ainsi qu’une plateforme e-learning. Cette dernière sera prochainement déployée sur un site de l’Agence Nationale de la Promotion des TIC (ANPTIC), chargée de la fourniture de la bande passante.
Pour le ministre Benjamin Hounkpatin, représentant la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ce projet a non seulement répondu aux attentes initiales, mais a également ouvert la voie à de nouvelles perspectives. Selon lui, « nous avons franchi un pas décisif vers la transformation du paysage de l’enseignement supérieur grâce au numérique, en apportant des solutions concrètes aux défis que nous affrontons au quotidien ».
Grâce à l’effort de tous, les objectifs du projet ADC ont été atteints avec des résultats significatifs. Les partenaires ayant soutenu le projet se disent satisfaits de son aboutissement. Ils réitèrent d’ailleurs leur engagement aux côtés du Bénin et du Burkina Faso pour la suite imminente de ce projet crucial pour les campus africains.
Lancé officiellement le 24 mars 2022 au Burkina Faso, le projet ADC vise à développer les infrastructures numériques dédiées à l’enseignement supérieur et à la recherche, sur le modèle du réseau national de l’enseignement et de la recherche. Il ambitionne également de renforcer l’offre d’e-learning au sein de deux sites universitaires pilotes en Afrique de l’Ouest, à savoir l’Université Virtuelle du Burkina Faso (UV-BF) et l’Université Nationale Supérieure des Techniques Industrielles du Bénin (INSTI).
Daniel Dassi
