Exposition « PROMESSE » dans le cadre des 20 ans de la Fondation Zinsou
Un voyage artistique exceptionnel entre Cotonou et Ouidah !
(Une œuvre accessible au public jusqu’au 31 août 2025)
La Fondation Zinsou a inauguré, le samedi 11 janvier 2025, un événement marquant dans le monde de l’art contemporain : « PROMESSE », une exposition multidimensionnelle signée par l’artiste Joël Andrianomearisoa. Le vernissage, qui a eu lieu en présence du président de la République du Bénin, Patrice Talon, de Marie-Cécile Zinsou, présidente de la Fondation, et d’un parterre de personnalités et d’amoureux des arts, a célébré les 20 ans d’engagement de la Fondation Zinsou dans la promotion de l’art contemporain africain.
« PROMESSE » est un projet ambitieux qui se déploie sur trois lieux emblématiques du Bénin : le Lab de Cotonou, le Musée de Ouidah et le Jardin d’Essai. À travers ces espaces, Joël Andrianomearisoa invite le public à un voyage poétique à la croisée de la mémoire, des émotions et des promesses de demain. L’exposition débute au Lab de Cotonou avec « Promise Me », une installation immersive où la voix de l’actrice Clotilde Courau guide les visiteurs dans une exploration sensorielle des émotions humaines. À Ouidah, la pièce « Promesse » plonge dans les racines culturelles du Bénin, en mêlant savoir-faire locaux et patrimoine, pour en faire des œuvres universelles qui résonnent au-delà des frontières. Enfin, au Jardin d’Essai, le « Musée des Promesses » se présente comme une structure minimaliste et audacieuse, symbolisant les engagements envers la nature et l’avenir.
Ce parcours artistique propose une réflexion sur l’avenir des musées en Afrique, tout en célébrant la nature et les collaborations artistiques, explique Charlys Zodan, l’animateur culturel du Musée de Ouidah de la Fondation Zinsou. À ses dires, à Cotonou, l’acte 1 (« Promise me ») est un envahissement de l’espace, qui débute par un poème d’arrivée et un de départ. On y retrouve une installation avec une scène, un petit clin d’œil à son amie et actrice Clotilde Courau, ainsi qu’un objet spécial en hommage à Marie-Cécile Zinsou. On y découvre également une série de peintures intitulée « Promesses d’une cartographie imaginaire ». À Ouidah, l’acte 2 (« Promesse ») met en avant le lien intime entre l’art et la nature. Il y a beaucoup de végétaux, et les œuvres évolueront avec le temps, faisant de la temporalité un élément important du projet. On note aussi plusieurs collaborations avec divers artistes : Jérémy Demester, Ishola Akpo, Zahra Rabeharisoa, Alexandre Gourcon, et Nobel Koty. Enfin, l’acte 3, avec le « Musée des Promesses », offre une architecture sculpturale innovante : un cube ouvert sur la nature, conçu pour abriter des œuvres d’artistes visionnaires et engagés dans une démarche de durabilité.
Avec « Promesses », la Fondation Zinsou questionne la notion d’engagement, interroge son héritage après deux décennies, et invite à imaginer le futur de l’art contemporain en Afrique. Le vernissage a réuni une multitude de personnalités, artistes et amateurs d’art, tous venus célébrer l’innovation et la créativité. Patrice Talon, dans son discours, a salué l’impact de la Fondation Zinsou sur la scène culturelle béninoise et son rôle essentiel dans la valorisation de l’art contemporain africain. Marie-Cécile Zinsou, quant à elle, a rappelé la mission de la Fondation : soutenir les artistes africains et favoriser le dialogue interculturel. Elle a présenté ce projet comme une célébration des 20 ans de la Fondation Zinsou et une réflexion sur l’avenir. Réalisé en collaboration avec Joël Andrianomearisoa, ce projet est marqué par « la conviction qu’il est essentiel de montrer la création africaine, de créer des espaces dédiés et d’accueillir le public ».
L’œuvre centrale, le Musée des Promesses, situé au Jardin d’Essai, est un espace de 3,66 mètres de côté, sans porte. Cette conception atypique, inspirée de l’architecte Le Corbusier, vise à interroger : « Qu’est-ce qu’un musée aujourd’hui ? Quelle est sa fonction sur le continent africain ? ». Constitué de terre locale provenant de Ouidah, ce musée symbolise à la fois les racines et les promesses pour l’avenir. « Nous avons choisi de ne pas faire un projet rétrospectif, mais de nous projeter dans ce que nous souhaitons pour l’avenir », a souligné Marie-Cécile Zinsou.
L’exposition « PROMESSE » sera accessible au public jusqu’au 31 août 2025, offrant ainsi à chacun l’occasion de plonger dans cet univers artistique riche en symboles, en émotions et en réflexion. Cet événement constitue une nouvelle étape pour la Fondation Zinsou, qui continue de prouver que l’art est un moteur puissant pour inspirer et transformer les sociétés.