Invité par la municipalité de Grigny, en France, le Conseil Panafricain des Autorités Traditionnelles et Coutumières (CPATC) a participé à une manifestation culturelle et sportive, ouvrant la voie à une collaboration visant à reconnecter la jeunesse de la diaspora à ses racines ancestrales.
C’est une image rare et saisissante qu’a offerte la ville de Grigny : celle de chefs traditionnels africains en tenue d’apparat, honorant de leur présence une manifestation culturelle et sportive organisée par les associations locales, avec le soutien de la municipalité. Parmi eux, Sa Majesté Nicoué Kpatakpatakou II, Président du CPATC-Bénin, en compagnie de Sa Majesté Elong Koto, Président du CPATC-AFRIQUE, et de plusieurs dignitaires venus de différents pays du continent. Le public, composé en grande partie de familles issues de la diaspora africaine, a accueilli avec ferveur cette délégation coutumière. Pour beaucoup, c’était la première fois qu’ils voyaient des chefs traditionnels africains en France. Par leur présence et la solennité de leurs tenues, ces autorités coutumières ont su raviver l’émotion et le sentiment d’appartenance culturelle auprès d’un public avide de repères identitaires. En marge des festivités, une séance de travail s’est tenue dans les locaux de la mairie de Grigny avec l’adjointe au maire et son équipe. Cette rencontre a été l’occasion d’aborder plusieurs pistes de coopération entre le CPATC et la municipalité. Les échanges ont porté sur la création de passerelles culturelles et éducatives, notamment à travers des projets visant à reconnecter les enfants de la diaspora africaine à leurs racines ancestrales.Les discussions ont abouti à un engagement commun : organiser un festival annuel à Grigny. Ce futur rendez-vous se veut un creuset d’échanges multiculturels, d’activités sportives, de transmission de savoirs et de valorisation des traditions africaines. Il s’agira, selon les parties, d’un espace de dialogue et de célébration où les jeunes pourront apprendre, comprendre et s’approprier l’héritage de leurs aïeux.
Victorin FASSINOU
