À la Bourse du Travail de Cotonou, le Comité des Femmes des Syndicats du Bénin affiliés à l’UITA (COFESYB) a organisé, le vendredi 20 juin 2025, un séminaire national sur la contribution des responsables syndicaux à la syndicalisation et au recrutement des femmes. Une initiative portée avec l’appui du CONASYB/UITA, dans l’objectif d’un syndicalisme plus inclusif et représentatif.
Donner plus de pouvoir aux syndicats en renforçant la participation des femmes. C’est le pari affirmé du Comité des Femmes des Syndicats du Bénin affiliés à l’UITA (COFESYB), à l’occasion du séminaire national de formation tenu ce vendredi 20 juin 2025 à la Bourse du Travail de Cotonou. Organisé en collaboration avec le Comité National des Syndicats du Bénin affiliés à l’UITA (CONASYB), l’événement a réuni les membres des bureaux des syndicats affiliés autour du thème « Contribution des membres des bureaux des syndicats du Bénin affiliés à l’UITA à la syndicalisation et au recrutement des femmes dans les organisations syndicales ». Cette journée de réflexion et de renforcement de capacités vise à poser les bases d’un syndicalisme équitable, dans lequel les femmes occupent pleinement leur place. Dans son discours d’ouverture, Mme Gambia Nouratou, présidente du COFESYB, a salué la forte mobilisation des participants et souligné les enjeux liés à la syndicalisation féminine. Pour elle, cette activité constitue un levier essentiel pour la justice sociale et l’équité dans le mouvement syndical. Elle a rappelé que depuis 2005, l’Union Internationale des Travailleurs et Travailleuses de l’Alimentation (UITA) a fait de la présence féminine dans les syndicats une priorité. L’UITA a fait de la participation des femmes un véritable cheval de bataille, a-t-elle souligné, en évoquant le Projet africain dédié à cet objectif. Mme Gambia a exhorté les membres des bureaux syndicaux à favoriser l’augmentation des effectifs féminins et leur implication effective dans les prises de décisions, avant d’inviter les participants à suivre avec rigueur les échanges et travaux du séminaire. Le coordonnateur de l’UITA-Bénin, Tossa F. Guillaume, a pour sa part lancé officiellement les travaux en insistant sur le lien étroit entre syndicalisation et renouveau des structures. Il a rappelé que le recrutement syndical équivaut à l’élargissement des bases de nos organisations, un impératif pour faire face à la concurrence entre les régions de l’UITA au niveau mondial. En évoquant la triple dimension du rôle des femmes, à savoir leur présence effective, leur représentativité et leur accès aux responsabilités, il a invité les participants à s’interroger sur les stratégies concrètes permettant d’attirer, de fidéliser et d’impliquer davantage les femmes. Travailler de manière à avoir plus de femmes, c’est donner plus de pouvoir aux syndicats, a-t-il affirmé avec conviction. Ce séminaire s’inscrit dans la mise en œuvre de la stratégie 2023-2027 de l’UITA, qui vise à garantir aux travailleuses un plein accès à leurs droits fondamentaux, dans des conditions de travail décentes et sans discrimination. À travers cette session, l’UITA-Bénin ambitionne une augmentation moyenne de 15 % du nombre de femmes membres, de femmes leaders et de femmes présentes dans les équipes de négociation collective. Pour atteindre ces résultats, les participants ont été formés à des thématiques clés : fonctionnement du mouvement syndical, stratégies de recrutement, techniques de négociation et responsabilités des dirigeants dans la promotion de l’égalité. Des travaux de groupe ont enrichi les réflexions pour aboutir à des propositions concrètes. De l’avis général, ce séminaire, comme les autres organisés par le COFESYB, le CONASYB et l’UITA-Bénin, a comblé les attentes de tous les participants.
Victorin FASSINOU