Santé et sécurité au travail : Le COFESYB/UITA engage la réflexion sur les risques professionnels des travailleuses de l’informel

Les travaux de la journée de réflexion du Comité des Femmes des Syndicats du Bénin affiliés à l’UITA (COFESYB/UITA), sur le thème : « Santé et sécurité au travail (SST) des femmes travailleuses de l’économie informelle de l’UITA au Bénin », se sont déroulés le mercredi 30 juillet 2025 à la Bourse du Travail de Cotonou. C’est le coordonnateur Guillaume Tossa qui a donné le ton en ouvrant les travaux.

Elles sont majoritaires dans les secteurs informels du maraîchage, du mareyage ou encore du travail domestique. Invisibles dans les statistiques officielles, pourtant bien présentes sur les marchés, dans les champs ou dans les foyers privés, ces femmes sont souvent confrontées à des conditions de travail précaires, sans aucune protection sanitaire ni sociale. C’est pour leur redonner une place centrale dans les discussions sur la santé et la sécurité au travail (SST) que le Comité des Femmes des Syndicats du Bénin affiliés à l’UITA (COFESYB/UITA) a organisé cette journée de réflexion, en collaboration avec le CONASYB/UITA. Dans son allocution d’ouverture, Mme Nouratou Gambia, présidente du COFESYB, a salué la mobilisation des syndicats affiliés et des travailleuses elles-mêmes autour de cette thématique cruciale. Elle a rappelé l’objectif de cette rencontre : rendre visibles les réalités des femmes de l’économie informelle, exposées à des risques sanitaires importants, et contribuer à un plaidoyer syndical fort pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Le coordonnateur de l’UITA-Bénin, Guillaume Tossa, a pour sa part replacé cette initiative dans une perspective historique et politique, soulignant que les questions de santé et de sécurité sont au cœur des engagements syndicaux depuis le XIXᵉ siècle. Il a insisté sur la nécessité d’accélérer la transition vers la formalisation des activités informelles, condition indispensable pour une meilleure protection juridique, sociale et économique de ces travailleuses. Tout au long de la journée, les participantes ont partagé leurs expériences concrètes dans leurs secteurs respectifs, mettant en lumière les risques liés à l’usage de produits chimiques, à la manipulation de charges lourdes, au manque d’équipements de protection ou encore aux horaires extensifs. Une communication introductive a permis d’apporter des éléments d’analyse et de proposer des mesures adaptées de prévention.L’après-midi a été consacré à des travaux de groupe, suivis d’une plénière au cours de laquelle des recommandations ont été adoptées pour renforcer la protection des femmes de l’économie informelle. La journée s’est clôturée sur une note d’engagement collectif, avec la présentation d’un rapport synthétique et une évaluation des travaux. Tous les participants ont exprimé leur volonté commune de bâtir un environnement de travail plus sûr et plus juste pour les femmes, en misant sur la solidarité syndicale internationale comme levier de changement durable. L’objectif de cette journée était justement d’identifier les réalités et les risques auxquels les femmes de l’économie informelle sont confrontées, de renforcer leur visibilité syndicale et de formuler des pistes concrètes pour améliorer leurs conditions de travail.

Victorin FASSINOU

 

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