La Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Prés Insérés affiliée à la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (FéNaCEPI-MEMP/CSA-BÉNIN) adresse une lettre ouverte au Président de la République pour exprimer à la fois sa gratitude et son inquiétude face au retard du reversement des enseignants AME en agents contractuels de l’État. Après six années d’attente et plus de 34 000 enseignants engagés dans l’enseignement public, la fédération réclame une décision urgente pour valoriser cette profession et soutenir ces acteurs essentiels de l’école béninoise.
La Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Prés Insérés de la Maternelle, du Primaire et du Secondaire affiliée à la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (FéNaCEPI-MEMP/CSA-BÉNIN)a récemment adressé une lettre ouverte au Président de la République du Bénin pour attirer son attention sur la situation préoccupante des enseignants AME (Agents de Maîtrise d’Enseignement). Dans ce courrier daté du 28 juillet 2025, la fédération commence par saluer les mesures déjà prises en leur faveur, notamment le paiement intégral 12/12, l’augmentation salariale de 20 000 francs CFA, ainsi que la promesse officielle de leur reversement en tant qu’agents contractuels de droit public. Ces avancées sont reconnues, mais jugées incomplètes. Le message souligne qu’en dépit des engagements présidentiels de 2016 et 2021 pour revaloriser la fonction enseignante, cette ambition reste à concrétiser pour de nombreux AME. À moins d’un an de la fin du second mandat du chef de l’État, plus de 34 000 enseignants, confrontés à des conditions précaires, continuent pourtant de servir avec loyauté dans les écoles publiques béninoises. Pour la FéNaCEPI-MEMP, ce long silence administratif ne peut plus durer. Elle rappelle que son attitude de réserve jusqu’ici ne doit pas être interprétée comme une résignation, mais plutôt comme une marque de confiance en l’engagement présidentiel. Aujourd’hui, cette confiance laisse place à une attente pressante d’actes concrets. La fédération appelle donc solennellement à la prise rapide d’une décision gouvernementale pour opérer le reversement tant attendu des AME. Elle estime que cette mesure apporterait un soulagement légitime aux enseignants concernés et un nouvel élan à l’école béninoise. La FéNaCEPI-MEMP dit espérer une oreille attentive et une réponse favorable du Président de la République, afin que justice soit enfin rendue à ces milliers d’éducateurs qui portent au quotidien l’avenir des enfants béninois.
Victorin FASSINOU
