Les travaux de la deuxième conférence internationale sur la fièvre de Lassa se déroulent depuis le lundi 8 septembre 2025, et ce pour quatre jours. À Abidjan, plus de 200 experts et décideurs de la CEDEAO prennent part à la rencontre. Les autorités sanitaires et politiques de la sous-région, avec en tête le Premier ministre ivoirien Robert Beugré Mambé, ont lancé un appel pressant à une collaboration régionale renforcée pour endiguer cette maladie qui ne connaît pas de frontières.
La deuxième conférence internationale de la CEDEAO sur la fièvre de Lassa s’est ouverte à Abidjan sous le thème : « Au-delà des frontières : renforcer la coopération régionale pour combattre la fièvre de Lassa et les maladies infectieuses émergentes ». Devant un parterre de plus de deux cents experts venus d’Afrique et d’ailleurs, le Premier ministre de Côte d’Ivoire Robert Beugré Mambé a insisté sur l’urgence d’une action collective. « Une épidémie localisée dans un pays peut se propager dans tout l’espace. Individuellement, les pays peuvent bien faire, mais collectivement, ils peuvent être excellents », a-t-il déclaré, soulignant le rôle crucial de la solidarité régionale. Le ministre ivoirien de la Santé, Pierre Dimba, a pour sa part rappelé que la conférence illustre la volonté des États de trouver des mécanismes communs pour éradiquer la maladie. Selon lui, la réponse doit s’appuyer sur la surveillance transfrontalière, l’innovation scientifique, le développement de vaccins, l’engagement communautaire et un financement durable. Même son de cloche du côté de la Commissaire à la santé et aux affaires humanitaires de la CEDEAO, l’Ambassadeur Amma Twun Amoah. Elle a insisté sur le fait que « la lutte contre la fièvre de Lassa doit dépasser le cadre strictement sanitaire, car cette maladie ne connaît pas de frontières ». Le ministre nigérian de la Santé et des Affaires sociales a, de son côté, plaidé pour une coopération scientifique plus étroite afin de renforcer l’efficacité des ripostes. Au-delà des discours, la conférence d’Abidjan se veut un tournant décisif dans la mobilisation contre la fièvre de Lassa. Les échanges entre chercheurs, décideurs et praticiens doivent déboucher sur une feuille de route concrète pour faire reculer durablement la maladie dans l’espace communautaire.
J.F