La série béninoise Apparences, produite par A+ et Marodi TV, avec la production exécutive assurée par Hiris Production et Édition, a reçu une visite de marque ce jeudi 2 octobre 2025. Le ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola, est descendu sur le plateau de tournage, à l’invitation de l’équipe dirigée par Christiane Chabi Kao, Directrice générale de Hiris Production et Édition. Pour cette visite, il était accompagné de ses collaborateurs du ministère : le Conseiller technique à la culture Florent Couao Zotti, la Directrice adjointe de cabinet Mme Glawdys Gandaho, le Directeur du cinéma et des arts vivants au niveau de l’ADAC M. Faissol Gnonlonfin, et le Responsable de la Société de production audiovisuelle (SOPA) M. Bassirou Ndiaye.
Lancée en septembre 2024, Apparences est une saga familiale de 100 épisodes qui met en lumière les luttes autour d’un héritage et le rôle des femmes. « Le tournage de la série Apparences, qui dure depuis bientôt 12 mois, est actuellement à la phase de production de la saison 2 », explique Christiane Chabi Kao. Le projet a généré 250 emplois indirects et 100 emplois directs, impactant plus d’un millier de personnes depuis un an. La descente du ministre avait un double objectif : constater l’ampleur du projet et réaffirmer le soutien de l’État. « Le ministère de la Culture nous a beaucoup aidés sur le plan de la facilitation des autorisations, de certains décors et nous a donné l’espoir, pour cette saison 2, d’un soutien encore plus poussé », confie Mme Chabi Kao. Dans une ambiance conviviale mais studieuse, une soixantaine de techniciens et d’acteurs présents sur le plateau ont échangé directement avec le ministre et son équipe sur les réalités du secteur audiovisuel. « Ils nous ont apporté des éclaircissements, apaisé nos inquiétudes et montré qu’ils sont à l’écoute », se réjouit la productrice. Profitant de cette visite, Christiane Chabi Kao a tenu à remercier son équipe. Apparences, projet jugé incertain au départ, s’est imposé comme une référence en matière de professionnalisme et de savoir-faire audiovisuel au Bénin. « Nous savons aujourd’hui que nous pouvons produire une œuvre de qualité et inspirer les nouvelles générations », souligne-t-elle.
Le ministre appelle à un modèle économique durable
Jean-Michel Abimbola a salué l’initiative de la série et son importance pour l’industrie audiovisuelle béninoise. Il a insisté sur la nécessité de passer du simple financement ponctuel de l’État, encore nécessaire il est vrai, pour aller vers un modèle économique durable, capable de générer des revenus, de créer des emplois et de valoriser l’image du pays. Selon lui, l’enjeu est de « révéler le Bénin » à travers des productions ambitieuses qui mettent en avant le talent et la créativité des Béninois. Le ministre a également félicité Hiris Production et Édition pour la qualité du travail accompli. La Directrice voit dans cette visite une reconnaissance symbolique : « Ce n’est pas courant qu’un ministre accepte ce type d’invitation. La visite de trois ministres à diverses étapes du tournage prouve que le gouvernement reconnaît le travail accompli avec Apparences », souligne-t-elle. La série, qui continue son tournage, s’impose déjà comme une œuvre majeure du paysage audiovisuel béninois, et son avenir s’annonce encore plus prometteur avec l’appui affiché du ministère de la Culture.
APPARENCES : saga familiale et enjeux de pouvoir
Apparences, produite par A+ Bénin, réunit Christiane Chabi Kao et Massamba Ndour. La série raconte les luttes de pouvoir au sein de la Oni Corporation, où alliances et rivalités familiales s’entrecroisent. Propulsée malgré elle à la tête de l’entreprise familiale, Quéfa Oni-Béka découvrira que tout ce qui brille n’est pas or et devra faire face à de graves menaces. Portée par les réalisateurs Pape Abdoulaye Seck et Kismath Baguiri, la première saison de la série plonge le public dans un univers mêlant intrigues, rebondissements et découvertes culturelles. La deuxième saison se focalisera sur la capacité de résilience de ces femmes fortes face aux coups de la vie. Avec 36 mois de développement, 240 jours de tournage, un millier de figurants et des centaines d’emplois directs et indirects, Apparences s’annonce comme une production majeure et un symbole du savoir-faire audiovisuel béninois.
Victorin Fassinou