Combat contre les VBG à l’ère du numérique : CeRADIS ONG et Alliance Droits et Santé renforcent la société civile

À l’hôtel Terra Nostra de Ouidah, le Centre de Réflexions et d’Actions pour le Développement Intégré et la Solidarité (CeRADIS ONG), sous la coordination du Réseau Alliance Droits et Santé (ADS), a organisé, du 9 au 10 octobre 2025, un atelier sur le thème : « Occupation judicieuse de l’espace civique dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) et le respect du Code du numérique au Bénin ». Cette rencontre a réuni des acteurs de la société civile et des journalistes autour des obligations légales, de la protection des données personnelles et des bonnes pratiques pour un espace civique plus responsable.

Durant deux jours d’échanges et d’apprentissage, les participants ont étudié les contours de l’espace civique au Bénin, son cadre juridique et les nouvelles exigences introduites par la loi n° 2025-19 du 22 juillet 2025 relative aux associations. Ils ont également été sensibilisés aux dispositions du Code du numérique, notamment sur la protection des données personnelles des victimes de violences basées sur le genre. Selon Simplice Metonou, chargé des programmes à CeRADIS ONG, l’objectif était clair : « Renforcer les capacités des acteurs associatifs sur l’occupation de l’espace civique dans le cadre de la lutte contre les VBG à l’ère du numérique. » Il a insisté sur la responsabilité des acteurs face à la confidentialité : « Il ne suffit pas de vouloir faire du bien à la victime ; il faut aussi veiller à ne pas violer ses droits en publiant de manière abusive ses données personnelles. ». Trente participants, issus du Scoutisme béninois, du BACAR, de Wildaf, de Solutions ONG et du GABF, ont pris part aux travaux, partageant leurs expériences pour harmoniser leurs pratiques et rendre leurs interventions plus efficaces et respectueuses du cadre légal.

Une mobilisation collective pour un espace civique plus éthique..

Le juriste Landry Adelakoun, formateur principal, a salué la pertinence de la formation : « Nous avons posé les bases de ce que l’on peut retenir sur l’espace civique au Bénin, en visitant le cadre légal et institutionnel. » Il a souligné que les réformes en cours traduisent une volonté d’assainissement du secteur, tout en appelant à la vigilance : « Désormais, l’État semble être un peu plus présent dans le fonctionnement et la gestion des ressources des organisations. ». Les participants ont exprimé une satisfaction unanime. Evyline Ouensavi, commissaire générale du Scoutisme béninois, estime que cette formation marque un tournant : « C’est cet atelier qui nous a permis de nous imprégner du contenu de la nouvelle loi. Désormais, nous saurons où poser les pieds, quoi faire et quoi ne pas faire. ». Pour Vladimir Donan Hounfo de Solutions ONG, il s’agit d’une rencontre enrichissante : « Nous avons appris énormément de choses. Merci à CeRADIS ONG pour l’organisation réussie de cet atelier. » De son côté, Bénédicte Gbaguidi du BACAR a mis en avant la responsabilité collective des ONG : « Nous devons dénoncer les dérives, encourager les bonnes pratiques et travailler avec espoir et responsabilité. ». En clôturant les travaux, les participants ont salué le leadership de CeRADIS ONG et de l’Alliance Droits et Santé pour leur engagement constant à promouvoir un espace civique ouvert, sécurisé et respectueux des droits humains. L’atelier de Ouidah a ainsi permis de consolider un réseau d’acteurs conscients de leurs droits et devoirs, capables d’utiliser le numérique comme levier au service de la justice, de l’égalité et de la dignité humaine.

Victorin FASSINOU

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *