À la Mosquée Centrale Médine II d’Agori Plateau à Abomey-Calavi, l’imam Moutawakil Malick Boukari a consacré son sermon du vendredi 17 octobre à la lutte contre l’injustice et à la responsabilité citoyenne à l’approche des élections. Un message fort en faveur de la paix, de la cohésion sociale et de la probité morale.
Face aux fidèles rassemblés à la Mosquée Centrale, l’imam Moutawakil Malick Boukari a livré un sermon empreint de sagesse et d’actualité, centré sur un thème intemporel : l’injustice. Selon lui, ce fléau constitue « la mère des vices et la cause de la perte des nations ». Appelant les croyants à la crainte d’Allah et à la rectitude morale, l’imam a rappelé que l’injustice, quelle qu’en soit la forme – oppression, corruption, abus de pouvoir ou mensonge – attire la colère divine et détruit les sociétés. Il a cité à cet effet le hadith Qoudsi : « Ô Mes serviteurs ! Je Me suis interdit l’injustice à Moi-même et Je l’ai rendue interdite entre vous : ne soyez donc pas injustes les uns envers les autres. »
Le vote et la responsabilité citoyenne
À moins de trois mois des élections locales et communales, et à quelques mois de la présidentielle, l’imam Moutawakil Malick Boukari a exhorté les fidèles et tous les citoyens béninois à considérer le vote comme un dépôt sacré et un acte de foi. « Le vote n’est pas un simple geste politique, a-t-il déclaré. C’est une prière silencieuse adressée à Allah en choisissant celui qui doit servir le bien commun. ». Il a mis en garde contre la tentation de la corruption et de la manipulation : « Ne vendez pas votre voix, car celui qui vend sa voix vend son honneur, et celui qui trahit sa conscience trahit sa patrie. ». L’imam a ainsi invité le peuple à voter selon la conscience, à regarder les actes plutôt que les promesses, et à privilégier la justice, la vérité et la paix.
Parrainage, jeunesse et paix nationale
Dans la « Part de Vérité » de ce vendredi 17 octobre 2025, la question du parrainage est revenue sur le tapis, ainsi que ce qui se passe avec le parti Les Démocrates. Il a appelé la jeunesse béninoise à prendre ses responsabilités pour que la paix règne, rappelant que la force ou l’influence ne doivent jamais justifier l’injustice ou la désunion.Pour finir, le Guide spirituel implore miséricorde et bénédiction sur le Bénin, exhortant chacun à œuvrer pour l’unité, la justice et la stabilité du pays. L’imam a également lancé un appel à la CENA et à la Cour constitutionnelle pour qu’elles demeurent fidèles à leur mission de neutralité et d’équité : « La légitimité du pouvoir naît de la transparence du scrutin et de la droiture de ceux qui le proclament. ». Le sermon s’est conclu par une prière pour le Bénin et son peuple : « Ô Allah, fais de cette élection un moment de vérité, de paix et de bénédiction pour la nation béninoise. »
Victorin Fassinou
