L’Autorité de Régulation du Secteur de la Santé (ARS) a dévoilé en septembre 2025 une Charte des droits et devoirs des patients, un document essentiel qui renforce la qualité des soins et protège chaque citoyen dans son parcours de santé.
La publication de cette charte marque une Ă©tape importante pour le système sanitaire bĂ©ninois. En dĂ©finissant clairement les droits fondamentaux des patients ainsi que leurs obligations, elle vise Ă renforcer la confiance mutuelle entre usagers et professionnels de santĂ©. Dans un contexte de modernisation du secteur, ce texte devient un outil majeur de gouvernance, de transparence et de responsabilisation partagĂ©e.D’abord, la charte rĂ©affirme des droits essentiels pour chaque patient, indĂ©pendamment de son genre, son âge, son statut social ou son Ă©tat de santĂ©. Elle garantit une prise en charge Ă©quitable, respectueuse et non discriminatoire. Chaque patient doit ĂŞtre accueilli dans le respect de sa dignitĂ©, bĂ©nĂ©ficier d’informations claires concernant son Ă©tat de santĂ©, ses traitements, ainsi que les risques et alternatives possibles. La protection de la confidentialitĂ© des donnĂ©es mĂ©dicales demeure un principe fondamental, indispensable pour prĂ©server la confiance dans la relation thĂ©rapeutique. Ensuite, la charte rappelle que les patients ont des devoirs qui conditionnent la qualitĂ© de leur prise en charge. Ils sont tenus de fournir des informations exactes sur leur Ă©tat de santĂ©, de respecter les rendez-vous et les consignes mĂ©dicales, et d’adopter un comportement responsable au sein des Ă©tablissements de soins. Le respect mutuel entre patients, accompagnants et professionnels est considĂ©rĂ© comme un pilier essentiel d’un système sanitaire harmonieux et efficace. La charte s’appuie sur un cadre lĂ©gal robuste, incluant la Constitution, les textes internationaux relatifs aux droits humains, ainsi que les lois bĂ©ninoises sur la santĂ©, l’hygiène publique et la protection des donnĂ©es. Ce socle juridique renforce la lĂ©gitimitĂ© du document et en facilite l’application dans tout Ă©tablissement de santĂ© du pays. Ă€ ces dispositions s’ajoutent des mentions finales fondamentales qui garantissent l’uniformitĂ©, la transparence et la participation citoyenne. La charte adopte une Ă©criture inclusive : l’usage du masculin englobe le fĂ©minin, sans discrimination, pour simplifier la rĂ©daction. De plus, aucune structure de santĂ© ne peut la modifier de manière unilatĂ©rale. Toute rĂ©vision doit s’inscrire dans une dĂ©marche participative menĂ©e au niveau national et validĂ©e par le Ministre de la SantĂ©.
Son application est encadrée par un contrat formel signé entre chaque établissement de santé et une organisation représentative des patients. Cela renforce la collaboration et garantit l’engagement réel de toutes les parties. Pour assurer une bonne compréhension du contenu, une synthèse de la charte est affichée dans chaque établissement, permettant aux patients de connaître facilement leurs droits et leurs obligations.En définitive, la Charte des droits et devoirs des patients s’impose comme un instrument majeur pour moderniser et humaniser le système de santé béninois. Elle invite chacun soignants, patients et institutions à s’engager dans une dynamique de respect, de transparence et de coopération pour garantir des soins plus justes, plus sûrs et véritablement centrés sur la personne. Et pour mieux accompagner le public, un aspect de cette charte sera désormais mis à la connaissance des lecteurs chaque jeudi, afin de renforcer la sensibilisation et l’appropriation du texte par tous.
Victorin Fassinou

