L’Institut National des Métiers d’Art, d’Archéologie et de la Culture (INMAAC) de l’Université d’Abomey-Calavi a organisé, le lundi 27 janvier 2025, en partenariat avec l’Ambassade de France au Bénin, le vernissage de l’exposition Arts’ChéoVision. Cet événement, tenu à l’amphithéâtre Idriss Déby de l’Université d’Abomey-Calavi, a été suivi d’une soirée performance. Il a rassemblé un public nombreux composé d’étudiants, d’enseignants, de personnalités académiques et de représentants diplomatiques.
Sur le thème « Les sites archéologiques, sources d’inspiration des expressions artistiques », l’exposition vise à redéfinir la manière dont le patrimoine archéologique est perçu, en le réinterprétant à travers l’art contemporain. Cet ambitieux projet, transversal à toutes les filières de formation de l’INMAAC et qui se déroulera en trois phases, démontre que l’archéologie n’est pas seulement une discipline d’étude du passé, mais également une véritable source d’inspiration créative pour les artistes d’aujourd’hui.
Dans cette première phase de son exécution, des dizaines d’œuvres d’arts plastiques, réalisées par les étudiants après une résidence de création, ont épaté les visiteurs lors de cette exposition. Le vernissage a été suivi d’une soirée performance sur le thème « Entre tradition et modernité », un moment marquant de créativité et de célébration du patrimoine. Les étudiants de l’INMAAC ont présenté un défilé de mode inspiré des motifs et symboles archéologiques, sous la direction du Dr (MA) Opêoluwa Blandine Agbaka. Les créations, conçues par les étudiants en arts plastiques, ont captivé le public et suscité une pluie d’applaudissements. « Les modèles défilés ont été dessinés par les étudiants en arts plastiques », a précisé Mme Blandine Agbaka.
Parmi les personnalités présentes, le représentant de l’Ambassadrice de France au Bénin a souligné l’importance de cette collaboration entre la France et le Bénin pour la promotion de la culture et du patrimoine. Il a félicité l’INMAAC pour l’organisation réussie de cette soirée, affirmant : « Ce projet incarne la rencontre entre la mémoire du passé et les questionnements du présent, entre l’archéologie et la vision contemporaine. »
Des interventions riches en perspectives
Les discours prononcés lors de l’événement ont mis en lumière l’importance de cette initiative pour la formation des étudiants et la valorisation du patrimoine béninois. Miguel Gbènontin, représentant des étudiants, a exprimé sa fierté de voir le projet prendre forme : « Arts’ChéoVision incarne la rencontre entre la mémoire du passé et les questionnements du présent. »
Le Dr (MC) Didier N’Dah, Directeur adjoint de l’INMAAC, a, pour sa part, évoqué la dimension artistique du projet : « Ce soir, nous vous proposons un voyage à travers l’histoire des sites archéologiques, vous plongeant ainsi dans une dimension artistique unique. » Il a également souligné l’importance de multiplier ces initiatives pour renforcer la visibilité du patrimoine béninois.
Le représentant de l’Ambassadrice de France au Bénin a rappelé l’engagement de la France aux côtés du Bénin dans la promotion du patrimoine : « Depuis 2016, la promotion du patrimoine et de la culture est au cœur des priorités du gouvernement béninois. L’Ambassade de France soutient activement des projets comme Arts’ChéoVision, qui démontrent l’engagement des étudiants et la richesse des créations artistiques. »
Enfin, le Directeur de l’INMAAC, Professeur Romuald Tchibozo, a réaffirmé l’importance de l’archéologie pour le développement culturel du Bénin : « L’archéologie doit sortir de l’ombre et devenir une source d’inspiration pour l’art. Grâce à des projets comme Arts’ChéoVision, nous démontrons que l’archéologie est bien plus qu’une discipline académique : elle est un moteur de développement culturel. »L’enthousiasme généré par l’exposition et la soirée de performances témoigne de l’intérêt croissant pour cette approche pluridisciplinaire, qui rapproche l’archéologie de la création artistique. À noter qu’à la suite de cette exposition, se tiendra, le mercredi 12 février 2025, le Festival du cinéma à l’INMAAC, toujours dans le cadre du projet Arts’ChéoVision.
Victorin FASSINOU