Affaire des 4 milliards FCFA disparus à la DGI : La Criet rend son verdict final

Le procès très médiatisé de la disparition de 4 milliards de francs CFA à la Direction générale des impôts (DGI) s’est achevé aujourd’hui devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Après quatre jours d’audiences marquées par des échanges vifs entre la défense et le parquet, la Cour a livré son verdict.

Les principales condamnations

Carlos Adohouannon et Blaise Salanon, considérés comme les principaux acteurs de ce vaste détournement, ont été condamnés à une peine exemplaire de 30 ans de réclusion criminelle. En plus de leurs peines de prison, ils devront chacun s’acquitter d’une amende de 1 milliard de francs CFA, assortie de la confiscation de tous leurs biens.

Le tribunal a également ordonné que les deux accusés soient tenus solidairement de rembourser la somme de 7 milliards de francs CFA en guise de réparation pour le préjudice causé à l’État.

Marc Salanon, quant à lui, a été condamné à 7 ans de prison ferme pour son implication dans l’affaire, bien que dans une moindre mesure.

Des acquittements pour le bénéfice du doute

Le tribunal a décidé d’acquitter Gisèle Salanon, Lambert Abley, Victorine Hounnou, Paul Edoh et Romain Ahouinssou. Les juges ont estimé que les preuves présentées contre ces derniers étaient insuffisantes pour établir leur culpabilité au-delà de tout doute raisonnable.

Un procès symbolique pour la lutte contre la corruption

Cette affaire, qui a éclaboussé la DGI et ébranlé l’opinion publique, s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement béninois pour renforcer la transparence et restaurer la confiance dans les institutions publiques.

Le verdict de la CRIET a été salué par une partie de la population comme un acte fort de justice. Cependant, il soulève aussi des questions sur les mécanismes de contrôle interne et la gestion des finances publiques.

Les réactions dans l’opinion publique

Dans les rues de Porto-Novo, les réactions ne se sont pas fait attendre. Si certains applaudissent la fermeté de la justice, d’autres expriment leur scepticisme quant à l’efficacité des mesures de prévention pour éviter de futurs scandales de cette ampleur.

Pour le gouvernement, ce procès symbolise une volonté de redresser la gouvernance et d’assainir les finances publiques. Toutefois, des observateurs insistent sur la nécessité d’un suivi rigoureux des réformes pour garantir que de tels détournements ne se reproduisent plus.

En clôturant ce procès, la CRIET a envoyé un signal fort : au Bénin, l’impunité n’est plus une option.

Par [Votre nom ou signature de rédaction]

 

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