L’examen du Certificat d’Études Primaires démarre le 2 juin 2025. Dans cet entretien, le docteur Vèdonou François HOUEDO, chef du service des tests, examens et concours, fait le point des préparatifs. Quant à la bonne préparation des candidats, il rassure. Lire l’intégralité de l’entretien.
Vous êtes le chef du service des tests, examens et concours de la direction des examens et concours du ministère des Enseignements maternel et primaire. L’examen du Certificat d’Études Primaires démarre le 2 juin prochain. Les candidats ont-ils réellement leur numéro pour composer ?
Oui monsieur le journaliste. À la date où nous sommes, tous nos candidats ont déjà leurs numéros pour composer, et ce numéro n’est pas virtuel, ce n’est pas supposé. Ils l’ont, et ils l’ont déjà utilisé une fois lors des examens blancs. Donc les candidats connaissent leurs numéros, connaissent leurs centres, et nous sommes rassurés qu’aucun candidat ne manquera son numéro à la composition.
Les candidats sont-ils réellement prêts pour composer le 2 juin prochain ?
Oui. Par le travail qui est fait sur le terrain par nos collègues les enseignants, les directeurs d’école, les conseillers pédagogiques, les inspecteurs, les directeurs départementaux, un grand boulot a été fait depuis la rentrée. À la date où nous sommes, même avant les examens blancs, le programme était déjà terminé. Les candidats sont préparés pour affronter les épreuves, et nous pouvons vous dire que nos candidats sont prêts. Les candidats béninois au CEP 2025 sont prêts pour affronter les épreuves.
Dites-nous, Monsieur le Chef du service, quel est l’effectif des candidats par catégorie pour cette année 2025 ?
Par catégorie, les garçons qui se présentent au CEP 2025, public et privé confondus, sont au nombre de 140 230. Les filles sont au nombre de 131 660 candidates. Au total, nous avons 271 890 candidats. Ces candidats proviennent des écoles publiques et des écoles privées.
À l’analyse des chiffres, quel constat peut-on faire par rapport aux autres années ?
Par rapport aux autres années, nous avons eu un accroissement du nombre de candidats, ce qui est normal et montre une évolution de 2024 à 2025. En 2024, nous étions à 256 968 candidats, contre 271 890 en 2025. Donc il y a une augmentation. Mais cette augmentation, au plan national, cache des disparités entre les départements. Il y a des départements qui ont vraiment favorisé cette augmentation, tandis que d’autres ont vu leurs chiffres stagner, voire baisser.
Nous sommes à une semaine de l’examen du Certificat d’Études Primaires. Quel est l’état des préparatifs à ce jour ?
Oui, les préparatifs sont prêts. La Direction des examens et concours est prête. Le matériel lourd est déjà présent dans tous les départements. Nous n’avons plus à courir pour chercher les feuilles, les enveloppes, les pots de colle, le scotch, la ficelle. Tout est déjà disponible. Ensuite, la liste des candidats est déjà disponible. Les acteurs qui doivent encadrer les candidats surveillants de salle, chefs de centre, correcteurs, contrôleurs, présidents de sous-commission sont en cours de désignation. C’est très avancé, donc nous n’avons pas d’inquiétude à ce niveau. Les listes des surveillants et des chefs de centre vont bientôt paraître par décision du ministre.
À cette date, peut-on dire que les épreuves sont entièrement prêtes ?
Oui. À cette date, les épreuves sont prêtes. Et cela relève du domaine du service confidentiel. Nous ne pouvons pas, à cette date, ne pas être prêts en matière d’épreuves. Elles sont prêtes, mais je ne peux pas vous dire où elles se trouvent actuellement, si elles sont déjà dans les écoles ou dans les centres. Ce que je peux vous dire, c’est que le jour de l’examen, aucun candidat ne manquera d’épreuve, quelle que soit la matière.
Quelles sont les réformes apportées aux épreuves et à l’organisation de l’examen cette année ?
Il n’y a pas de réforme majeure spécifique à l’année 2025. Le CEP 2024 est identique au CEP 2025. Il n’y aura pas de surprise. Il n’y a pas d’innovation nécessitant une nouvelle adaptation des candidats. Tout se fera comme d’habitude.
La plateforme Educmaster est-elle toujours en vigueur malgré les difficultés évoquées par les enseignants l’année dernière ?
Oui, c’est vrai, les enseignants ont évoqué des difficultés. Mais celles-ci ont été systématiquement surmontées. Les difficultés concernaient par exemple des personnes sélectionnées mais absentes le jour de l’examen. Certains n’étaient plus en activité ou étaient gravement malades. Ils ont été remplacés par des personnes ayant le bon profil. Cette année, la même plateforme a été améliorée afin d’éviter ces déconvenues de dernière minute. Le travail continue de s’affiner pour obtenir une liste crédible.
Dites-nous, Monsieur le Chef du service des tests, examens et concours, que se passera-t-il après la composition ?
La composition se déroulera les 2 et 3 juin pour l’écrit, et les 4 et 5 juin pour l’EPS. Aussitôt après, la semaine suivante sera consacrée à l’élaboration de l’anonymat des copies dans tous les centres et départements. Ensuite viendra la semaine de correction. Les correcteurs, avec les contrôleurs, seront déployés sur les sites. Tout cela sous la supervision d’un président de sous-commission, un inspecteur qui veillera au respect des règles et à l’application de la note juste pour garantir l’égalité des chances. Le relevé de notes se fait simultanément avec la correction. Ensuite, la DECo compile les notes pour la délibération, en présence du ministre. Après la délibération, vient la proclamation des résultats.
À quand la proclamation des résultats ?
La proclamation suit immédiatement la délibération. Celle-ci devrait intervenir à la fin du mois de juin, si aucun aléa ne vient perturber le rythme que nous nous sommes fixé. Si tout se passe bien, les résultats seront disponibles fin juin.
Pour conclure cet entretien, Monsieur le Chef du service, quels conseils avez-vous à donner aux enseignants, aux parents d’élèves et aux candidats ?
D’abord, aux enseignants : nous les remercions sincèrement, de même que les directeurs d’école, les conseillers pédagogiques, les inspecteurs. Grâce à leur travail, l’année scolaire s’est déroulée dans la paix, les programmes ont été achevés, les examens blancs organisés, et les candidats sont prêts. Nous leur rendons hommage. Aux parents d’élèves, nous demandons de poursuivre l’accompagnement des candidats. Ils ont déjà beaucoup donné depuis la rentrée ; ce n’est pas le moment de relâcher. Il faut continuer avec la même rigueur jusqu’à la fin de la composition. Il faut bien nourrir les enfants, les protéger, leur apporter affection et encouragements. Il faut aussi veiller à ce qu’ils dorment bien, suffisamment, mais pas trop, pour ne pas risquer d’être en retard.
Aux candidats eux-mêmes : continuez les révisions jusqu’au jour de l’examen. Relisez les épreuves, les corrections faites en classe après les examens blancs. Et, au nom du ministre des Enseignements maternel et primaire, et du directeur des examens et concours, je leur souhaite bonne chance.
Propos recueillis par Jonas MAGNIDET
