La Coordination Régionale du Projet Régional de Dialogue et d’Investissement pour le Pastoralisme et la Transhumance au Sahel et dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest (Predip), a organisé du 27 au 29 février 2024, un learning event pour partager les connaissances et communiquer sur les principaux acquis et réalisations du projet dans son ensemble. C’était à Azalaï Hôtel de la Plage de Cotonou.
Cette rencontre intervient à la fin du Projet Régional de Dialogue et d’Investissement pour le Pastoralisme et la Transhumance au Sahel et dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest (Predip). Elle a regroupé les parties prenantes que sont les acteurs étatiques politiques (représentants des Ministères en charge de l’élevage des pays du Predip, Secrétaires Permanents des Conacilss, Points Focaux Predip), les Oig (Cedeao, Uemoa, Cilss), les partenaires techniques et financiers, les partenaires opérateurs de mise en œuvre (Opr, Ong, Op), et les autres projets intervenant dans le domaine du pastoralisme (Praps, Pepisao, Pdps, Mopss, Pacbao, P2p2rs, etc.). La rencontre a, durant les trois jours, permis de présenter les principaux résultats obtenus de la mise en œuvre du Predip et de partager les principaux acquis de ce projet. Au cours des travaux, les thématiques d’actualité en lien avec le pastoralisme ont été abordées. Les participants ont échangé sur les leçons tirées de la mise en œuvre du Predip et ont dégagé les perspectives. La visibilité du Predip a été améliorée. Aux termes des travaux, les participants se disent satisfaits de la rencontre. Ainsi, aux dires du coordonnateur régional du Predip Ahmat, Hassan Moussa, « Ce projet a, durant les cinq ans de mise en œuvre, eu à engranger des réalisations très importantes par rapport à ses différentes composantes. Il s’agit entre autre, de la mise en place effective de service régional d’information en matière de Pastoralisme qui permet d’informer les différents acteurs sur les questions de pastoralisme. En matière de dialogue et de la gouvernance transfrontalière, il a été mis en place des cadres de consultation transfrontalière qui permet de discuter face aux questions de la mobilité pastorale. Il y a également des comités nationaux de transhumance qui ont bénéficié d’un accompagnement et d’un appui. Les plateformes d’innovations ont été également installées au niveau de certains pays comme en Côte-d’Ivoire et au Ghana pour faciliter le dialogue transfrontalier ». Dans son développement, M. Hassan Moussa précise que plusieurs infrastructures pastorales ont été réalisées et des aménagements ont été faits, notamment la construction des marchés à bétail, des pistes pour bétail, des puits pour faciliter l’abreuvement du bétail et des banques à aliments à bétail. En matière de santé animale, poursuit-il, plusieurs réunions ont été organisées pour harmoniser les campagnes de vaccination avec des stratégies ayant permis d’adresser toutes les questions en termes de besoins en santé animale. A l’entendre, à l’issue des différentes présentations, un taux d’exécution physique de plus de 90 %, un taux de consommation financière entre 95 et 98 %, ont été notés. « …on a noté une bonne mise en œuvre du projet avec un taux d’efficience de +1. Cela indique qu’il y a une satisfaction des différents acteurs… », a expliqué Hassan Moussa.
Une aventure fructueuse pour huit (8) pays…
Mentionnons que le Predip a pour objectif global de renforcer la contribution du pastoralisme et de la transhumance transfrontalière à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le développement socioéconomique équitable et l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Il a été conçu dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Indicatif Régional de l’Union Européenne en Afrique de l’Ouest 2014–2020, Domaine prioritaire 3 : Résilience, sécurité alimentaire et nutritionnelle et ressources naturelles. Il contribue à la mise en œuvre effective de l’Ecowap, la politique agricole de la Cedeao, dans sa Composante « Aménagements pastoraux et organisation de la transhumance », s’inscrit dans le sillage des déclarations de N’Djamena et de Nouakchott de 2013 sur l’élevage et le pastoralisme. D’une durée de cinq ans (2018-2023), le projet est financé par l’Union Européenne pour un montant de 25 millions d’euros. Il intervient dans huit (8) pays dont 3 pays Sahéliens (Burkina Faso, Mali, Niger) et 5 pays Côtiers (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigéria et Togo).
Victorin FASSINOU