L’atelier de formation des travailleurs de l’économie informelle du Bénin sur les négociations collectives et élaboration de stratégies se tient depuis le mardi 2 avril 2024 à l’hôtel de la Bourse du travail à Cotonou. Cette formation organisée par Streetnet International en collaboration avec la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) prend fin le samedi 06 avril 2024. Dans cet article, participants, formateurs et organisateurs apprécient.
Miwoto Gossou , revendeur, Sg USYNVEPID/CSPIB
« Cette formation de Streetnet est plus pratique et nous donne réellement des armes pour bien négocier »
« Vraiment sans vous mentir mes impressions sont bonnes. Je m’attendais à une formation classique où les gens viennent donner des communications suivies des discussions des participants. Pour cet atelier, c’est des exercices. C’est plus pratique que théorique. Cette formation de Streetnet est plus pratique et nous donne réellement des armes pour bien négocier. Nous faisons des exercices et c’est après les exercices qu’on nous pose des questions. Je vous assure que nous répondons bien aux questions. Nous sommes à cette formation pour bien mener des négociations collectives puisque nous sommes des revendeurs, nous avons des problèmes qui minent notre secteur d’activités. Ce n’est pas des problèmes que quelqu’un, seul peut aller régler. Raison pour laquelle, nous sommes en négociation collective pour aller vers les autorités, nos contractants pour discuter avec eux et avoir de bonne réponse à nos préoccupations »
Hounsou Fifadji Noëlie VP du Creuset dynamique des vendeurs du marché de Missèbo (CDVM)/CSA-Bénin
« Ces notions reçues à cette formation nous permettrons d’évoluer »
« Je vais d’abord remercier Streetnet International pour l’organisation de cet atelier avec la collaboration de la CSA-Bénin. La formation nous a permis de voir beaucoup plus dans ce que nous sommes en train de faire au sein de notre association. Nous avons beaucoup appris. Je vous avoue que ces notions reçues à cette formation nous permettrons d’évoluer correctement dans les jours à venir. Des notions apprises lors de cette formation ne seront pas nous seuls. Nous organiserons des ateliers au sein de nos associations pour pouvoir permettre aussi aux autres membres de bénéficier de ses notions. »
Benjamin-Sampson Evelyn, organisatrice pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale pour Streetnet International
« Les participants se sont bien donnés à la formation. L’approche utilisée au cours de la formation a été participative »
« Cette formation vise à préparer les affilés de Streetnet international du Bénin pour bien mener des négociations collectives. Il s’agit de donner à ces affiliés des compétences pour qu’ils puissent bien s’engager aux côtés des travailleuses et travailleurs de l’économie informelle. Nous disons « souvent rien pour nous sans nous », cela voudra dire qu’on ne peut rien gagner si on ne se s’engage pas. Nous avons noté que les participants à cette formation qui sont nos affiliés étaient très passionnés et très attentifs. L’approche utilisée au cours de cette formation a été participative. Les participants se sont bien donnés aux travaux de la formation. Je rappelle que Streetnet international, s’occupe de ceux qui sont rejetés négligés mais qui font partie intégrante de notre développement du pays. Les travailleurs de l’économie informelle sont très importants pour le développement de chaque pays. Toutes leurs préoccupations doivent être considérées et réglées. »
Conseillère principale de Streetnet international Horn Pat
« Pour nos activités, nous avons toujours eu une forte participation des affiliés du Bénin »
« Je suis fondatrice de Streetnet maintenant, je travaille pour une organisation (…) internationale pour les travailleurs dans l’économie informelle dans le secteur des vendeurs de vendeurs dans les rues et dans les marchés. La collaboration entre Streetnet et ses affiliés du Benin est bonne. On était en contact avec les syndicats de UNSTB, CSPIB avant la fondation de Streetnet. Les deux organisations SYNAVAMAB, et USYNVEPID étaient des organisations fondatrices de l’organisation internationale Streetnet. C’est bien après que la CSA- Bénin a été invitée de s’affilier aussi. Ce qui se fait au Bénin est à saluer. Les trois affiliés du Bénin ont participé à pas mal d’activités de Streetnet. Même en temps de Covid, il y avait un projet sur le commerce transfrontalier en Afrique de l’Ouest. L’activité a été faite virtuellement. Elle a été suivie d’autres activités au niveau des différentes frontières. Le Bénin était très impliqué dans toutes ces activités. Nous avons toujours eu une forte participation des affiliés du Bénin.(…) je suis très ravie d’être au Bénin après beaucoup d’années, environ trente ans que je travaille les syndicats de l’économie informelle du Bénin. C’est un grand plaisir d’être Co facilitatrice de cet atelier qui a connu de nouveaux acteurs plus jeunes. J’espère que cela va continuer comme d’habitude. »
Mme Anastasie Chodaton SG du Synavamab, membre du Conseil international de Streetnet International
« Cet atelier est un de plus pour nous affiliés de Streetnet au Bénin…. Le Synavamab apporte beaucoup à l’économie informelle »
« .. Nous devons remercier Streetnet International qui ne cesse de tout faire pour que les travailleurs du secteur informel connaissent plus leurs droits, leurs devoirs pour que leurs voix puissent être porté au haut niveau. Cet atelier est un de plus pour nous affiliés de Streetnet au Bénin. Cela nous permettra de bien négocier et que ces affiliés sortent aguerris pour aller bien négocier avec les autorités. Ma carrière syndicale dans le Synavamab est une longue histoire. Je dis paix à l’âme de ma mère Madame Chodaton Justine qui a osé créer en 1992 son syndicat des vendeurs du secteur informel. J’étais la trésorière dans l’organisation. Après la mort de ma mère, j’ai eu l’honneur d’être Secrétaire générale par intérim. Et c’est en 2022 que j’ai été élue Secrétaire générale du Synavamab. A la date d’aujourd’hui, je puis vous dire que Synavamab se porte très bien, parce que j’ai eu cette chance d’être initiée par l’amazone Chodaton Justine. C’est vraiment un point pour moi de bien conduire Synavamab au bon port. Parlant des actions déjà menées par le syndicat, je peux dire que la plupart des membres de l’économie informelle sont des analphabètes, beaucoup ne connaissent pas grandes choses. Au niveau du syndicat, nous leur enseignons comment il faut se comporter tout en respectant les lois les textes en vigueur au pays pour voir savoir où mettre les pieds pour ne pas avoir de problèmes. Cinq jours ne suffisent pas pour que les membres puissent comprendre l’importance des négociations collectives. Après cette formation, la Csa Bénin ,le Synavamab et l’Usynvepid vont poursuivre le travail ensemble jusqu’à ce que cela soit ancré dans leur tête pour qu’ils soient véritablement être capables d’aller négocier pour le bien de l’économie informelle et d’aller négocier sans nous responsables. »
Victorin FASSINOU
