L’Organisation non gouvernementale Groupe de Recherche, d’Action et de Formation en Epidémiologie et en Développement (Ong Grafed) a tenu le vendredi 27 juillet 2024, sa deuxième réunion de suivi du plaidoyer avec les acteurs étatiques, les Osc, les défenseurs locaux et les organisations de jeunes, dans le cadre du projet « Plaidoyers pour la mobilisation des ressources gouvernementales pour l’accroissement et la sécurisation de l’approvisionnement des produits contraceptifs au Bénin ». A la CEB à Abomey-Calavi, l’occasion c’était donnée d’apprécier le travail abattu par l’Ong Grafed dans la mise en œuvre du projet RHSC.
Le projet « Plaidoyers pour la mobilisation des ressources gouvernementales pour l’accroissement et la sécurisation de l’approvisionnement des produits contraceptifs au Bénin » financé par Reproductive Health Supplies Coalition(RHSC) et mis en œuvre par GRAFED ONG depuis 02 ans est un projet qui implique les organisations de la société civile, les leaders religieux et les organisations de jeunes. Dans ce cadre, il a été mis en place un comité de suivi. Pour le fonctionnement de ce comité de suivi, il est prévu un certain nombre de réunions de suivi. Cette dernière réunion de suivi qui est d’ailleurs la dernière, a permis de faire le point des réalisations du Juillet 2023 à juillet 2024. Il s’est agi essentiellement de voir au cours de cet atelier de si les objectifs fixés ont été atteints. Et si le gouvernement a honoré son engagement d’augmenter le budget alloué à l’achat des produits contraceptifs.
Dans leurs présentations à l’entame des échanges, le Directeur exécutif Jérôme Chatigre et le Chargé de programme plaidoyer et formation Prudence Azankpan ont fait savoir que, d’août 2022 à juillet 2024, il y a eu beaucoup de résultats dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet de plaidoyer. Les grands pas ont été faits par GRAFED en faveur de la Planification familiale. L’Ong a mis en place une coalition de défenseurs locaux. C’est à dire une équipe qui doit conduire le plaidoyer et cette équipe a été formée en matière de plaidoyer Smart Advocacy et du Budget Framework/Performance Scorecard. L’Ong a tenu des rencontres de plaidoyer à l’endroit du ministère des finances, à l’endroit de la direction générale du budget, à l’endroit de l’Anssp avec le directeur de la santé de la mère des soins infirmiers et obstétricaux. Elle a rencontré aussi, la Dpaf du ministère de la santé et a impliqué les journalistes dans ce plaidoyer. Il y a eu beaucoup d’articles de plaidoyer qui ont été produits. Grafed a aussi formé les acteurs de la société civile à l’accompagner dans ce plaidoyer. « Depuis août 2022 que nous avons commencé ce processus nous pouvons aujourd’hui affirmer que les objectifs du projet sont atteints. Notre objectif est d’aboutir à 302 millions de francs CFA pour l’achat des produits contraceptifs en 2023 mais il faut noter qu’en 2023, le Bénin a pu allouer 400 millions à l’achat des produits contraceptifs et à 2024, le budget a prévu 500 millions pour l’achat pour l’achat des produits contraceptifs alors que l’engagement financier pris par le Bénin en 2021 stipule que d’ici 2026,nous allons atteindre 403 millions pour l’achat des produits contraceptifs sur la base des 250 millions alloués en 2019. Je peux dire que nous avons contribué à atteindre cet objectif même dépassé l’objectif qu’on s’est fixé parce qu’on est à 500 millions aujourd’hui. On peut dire aujourd’hui que à travers les activités réalisées, les différentes rencontres de plaidoyer, nous avons contribué à atteindre cet objectif d’augmenter le budget alloué à l’achat des produits contraceptifs au Bénin. » a fait savoir le Directeur exécutif du Grafed Jérôme Chatigre. « Le Bénin a un contexte politique favorable aujourd’hui, un environnement favorable à la promotion de la planification familiale et de la santé de la mère et de l’enfant au Bénin. En ce sens que le gouvernement a pris des actes très importants. Il y a eu des lois qui ont été votées dans le cadre de l’amélioration de la santé de reproduction. Il y a des arrêtés ministériels, la mise en place de l’Institut national de la femme (INF). Il y a eu l’augmentation à 500 milles francs pour l’achat des produits contraceptifs pour le compte de l’année 2024. Je pense que cela va à l’actif de notre plaidoyer et à l’actif de tout le monde. », ajoute-il.
Le projet RHSC prend fin en septembre 2024. La prochaine activité, aux dires de M. Chatigre, sera l’organisation d’un atelier de capitalisation des résultats obtenus. Ensemble avec les acteurs étatiques, les journalistes, les leaders religieux et les Osc , les défis seront définis et une feuille de route sera élaborée. « Nous n’allons pas baisser la garde même s’il y a un environnement politique favorable, il y a des éléments perturbateurs qui guettent. Bientôt les élections présidentielles il peut y avoir d’autres éléments qui viendront prendre la place de ces priorités qu’est la planification familiale. Il est important de rappeler chaque fois que la planification familiale est un facteur de développement socioéconomique et pour prétendre la capture du dividende démographique. », souligne M. Chatigre pour clore.
Victorin FASSINOU