L’École de formation des professions judiciaires (EFPJ) a célébré, vendredi 18 juillet 2025, la sortie officielle de sa troisième promotion. Quatre-vingts nouveaux magistrats ont reçu leurs toges, attestations et équipements de travail lors d’une cérémonie solennelle présidée par le Garde des sceaux, Yvon Détchénou. Un moment fort de passage de témoin, marqué par des appels à l’intégrité, à la rigueur, mais aussi à l’humanité dans l’exercice de la justice.
La magistrature béninoise s’étoffe de nouveaux visages. Vendredi 18 juillet 2025, les Tours administratives de Cotonou ont abrité la cérémonie officielle de sortie de la troisième promotion des élèves magistrats de l’École de formation des professions judiciaires (EFPJ). Un total de 80 lauréats, formés durant plusieurs mois, ont reçu leurs attestations, toges et équipements symbolisant leur entrée dans l’univers exigeant de la justice. Présidée par le Garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, Yvon Détchénou, la cérémonie a été ponctuée de discours inspirants, mettant l’accent sur l’éthique, la responsabilité et la mission sacrée de servir au nom du peuple. Pour Henri Fadonougbo, Secrétaire général du ministère, l’entrée dans la magistrature n’est pas un simple aboutissement académique, mais bien une vocation. « Vous intégrez l’une des plus nobles professions, qui exige intégrité, impartialité, courage et dignité », a-t-il rappelé aux récipiendaires, les appelant à devenir des piliers de la cohésion sociale à travers un service juste et équitable. Prenant la parole à son tour, la directrice générale de l’EFPJ, Bernadette Codjovi Houndékandji, a exprimé sa fierté tout en alertant les nouveaux magistrats sur les défis à venir. Selon elle, si la formation leur a donné les outils de base, c’est sur le terrain que se révèlent les véritables enjeux. Elle a notamment évoqué les menaces contemporaines telles que le terrorisme, les usages juridiques de l’intelligence artificielle ou encore les dérives liées aux crypto monnaies. D’où son conseil avisé : « Ne tombez pas dans l’écueil de la sclérose intellectuelle. Restez vigilants, humbles, et rappelez-vous que le seul pouvoir du magistrat est celui de l’interprétation de la loi. ». Le Garde des sceaux, Yvon Détchénou, a, pour sa part, axé son message sur la portée symbolique de la toge que chaque récipiendaire était appelé à porter. « Elle n’est pas un privilège, mais un rappel constant de votre engagement à rendre justice avec rigueur, impartialité et humanité », a-t-il souligné. Il a insisté sur la discipline et la conscience professionnelle comme gages de crédibilité, avant d’en appeler à l’intégrité morale et au respect scrupuleux du service public. Le ministre n’a pas manqué de mettre en garde contre toute forme d’arrogance ou de complaisance. « Recevez cette robe comme un serment silencieux, celui de servir la justice avec dignité, loyauté et humanité. Que jamais la lumière de votre conscience ne vacille dans l’exercice de votre mission », a-t-il déclaré avec gravité. Prenant la parole au nom de ses camarades, la porte-parole des récipiendaires, Marie-Claire Hounzali, a exprimé reconnaissance et engagement. Animée d’un optimisme contagieux, elle a promis que chaque membre de la promotion mettra tout en œuvre pour honorer la toge qu’il ou elle s’apprête à incarner, avec professionnalisme et honneur.
O.S