La Chambre nationale d’Agriculture du Bénin a tenu, le vendredi 26 septembre 2025, sa deuxième Assemblée générale consulaire au siège de l’institution à Cotonou. Les conseillers ont examiné et adopté plusieurs dossiers de gouvernance et de planification. Le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Dossouhoui, a procédé à l’ouverture des travaux de ces assises.
Au cœur de cette session figuraient des points clés de gouvernance interne. Les conseillers ont adopté à l’unanimité l’ensemble des dossiers soumis à leur appréciation. Deux décisions ont particulièrement marqué cette assemblée : l’adoption du rapport du Commissaire aux comptes 2024 ainsi que l’adoption du plan d’audit interne 2026 et de la charte d’audit interne de la CNA-Bénin. C’est une première depuis l’existence de la Chambre, signe de la volonté de renforcer la transparence et la redevabilité de l’institution. Dans son allocution, le président de la CNA, Imali Hermann Djetta a souligné que la régularité des assemblées générales n’est pas seulement une obligation statutaire, mais aussi une opportunité de capitaliser les acquis et d’anticiper les défis. Il a mis en avant la dynamique impulsée par la tutelle, avec notamment la mise en place d’interprofessions dans les filières anacarde, soja, palmier à huile, ail et bientôt igname. Il a aussi insisté sur la relecture des projets d’arrêtés relatifs à la carte professionnelle des acteurs agricoles, plaidant pour leur adoption rapide par le gouvernement. Le président a enfin annoncé la préparation du premier Salon national de l’Agriculture, un rendez-vous destiné à révéler les avancées du secteur et à mettre en valeur les prouesses des producteurs béninois.
Moderniser l’agriculture béninoise
En réponse, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche a salué le leadership du Bureau consulaire et la tenue régulière des travaux de la Chambre. Il a rappelé que l’agriculture, secteur stratégique de l’économie béninoise, ne saurait progresser sans une organisation structurée et crédible de ses acteurs.Le ministre a mis en avant le rôle central des interprofessions comme interface entre le gouvernement et les filières, tout en insistant sur la nécessité de former les producteurs à la coopération, à la transparence et à la redevabilité. Il a appelé à une plus forte adhésion des acteurs agricoles à la CNA, condition qui pourrait, à terme, devenir un critère d’accès aux crédits et facilités agricoles. Le ministre a conclu en appelant à une transformation profonde du secteur : passer des motoculteurs aux tracteurs, recourir aux nouvelles technologies telles que les drones et adapter les pratiques aux exigences du changement climatique. L’objectif affiché est clair : bâtir une agriculture béninoise moderne, performante et résiliente.
Victorin FASSINOU