Le mois de Ramadan est une période sacrée pour les musulmans du monde entier. Il représente un moment de purification spirituelle, d’adoration et de rapprochement avec Allah. Lors du sermon du vendredi 14 mars 2025 à la Mosquée centrale Médine II Agori Plateau Abomey-Calavi, Son Éminence El Hadj Moutawakil BOUKARI MALIK, Président de l’Union des Imams de l’Atlantique, a mis en lumière les particularités du mois de Ramadan et son impact sur la vie des fidèles.
En s’appuyant sur les enseignements du Saint Coran et les paroles du Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah sur lui), il a rappelé que le jeûne est un acte de foi et d’obéissance. Allah dit dans le Coran :
> « Ô vous qui croyez ! Le jeûne vous a été prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés, afin que vous soyez pieux. » (Sourate 2, verset 183).
Ce mois est une occasion unique pour le croyant de renforcer sa foi, d’élever son âme et de multiplier les actes de charité.
Une reconnaissance pour le soutien au pèlerinage 2025
Lors de son sermon, l’Imam El Hadj Moutawakil BOUKARI MALIK a tenu à exprimer sa gratitude au Chef de l’État pour la subvention accordée à la communauté musulmane en vue de l’organisation du pèlerinage 2025. Ce geste, selon lui, traduit une volonté d’accompagner les fidèles dans l’accomplissement de ce pilier fondamental de l’Islam.
Un appel à la justice et à la responsabilité
Le Guide spirituel n’a pas manqué de jouer son rôle de veille citoyenne en lançant un appel aux magistrats, juges, avocats et autres acteurs de la justice. Il les invite à faire preuve de discernement et d’impartialité dans le traitement des affaires en cours, notamment les dossiers sensibles, afin de ne pas « réveiller le démon qui dort. »
Son message est clair : une justice équitable est essentielle à la paix sociale et à la stabilité du pays. Il exhorte chaque acteur du système judiciaire à agir avec sagesse et responsabilité, en évitant tout ce qui pourrait attiser les tensions.
La critique constructive pour un Bénin debout et prospère
S’adressant également aux acteurs politiques, Son Éminence Moutawakil BOUKARI MALIK a plaidé pour une opposition constructive. Il encourage les opposants à adopter une posture basée sur des propositions et des critiques pertinentes, plutôt que sur des affrontements stériles. Pour lui, seul un dialogue fondé sur la recherche du bien commun permettra de bâtir un Bénin uni, fort et prospère.
Les bienfaits spirituels du jeûne
Au-delà des questions sociopolitiques, le sermon a également mis l’accent sur les bienfaits spirituels du Ramadan. Parmi eux :
Le pardon des péchés : Selon un hadith du Prophète Muhammad (paix et bénédictions d’Allah sur lui), « Quiconque jeûne le Ramadan par foi et en quête de récompense verra ses péchés passés pardonnés. »
L’acceptation des invocations : L’Imam a rappelé que les prières des jeûneurs sont particulièrement exaucées, surtout lors du moment de rupture du jeûne.
La multiplication des récompenses : Contrairement aux autres actes d’adoration dont la récompense est quantifiée, Allah dit du jeûne : « C’est Moi qui en donne la récompense. »
La porte spéciale du Paradis : Selon un hadith, les jeûneurs entreront par une porte appelée Al-Rayyaan, réservée exclusivement à ceux qui ont jeûné avec sincérité.
Un appel à la solidarité et à la paix
Enfin, le sermon de Son Éminence Moutawakil BOUKARI MALIK a mis en avant la nécessité de renforcer la solidarité entre les musulmans et avec l’ensemble de la nation. Ramadan est un moment propice pour faire preuve de générosité, de pardon et de fraternité.
Dans un monde marqué par les tensions et les divisions, il exhorte chacun à cultiver la tolérance, l’entraide et le dialogue pour un Bénin pacifique et harmonieux.
Alors que le Ramadan se poursuit, les fidèles sont appelés à vivre pleinement cette période de grâce en intensifiant leurs prières, en se détournant des mauvaises actions et en multipliant les œuvres de bienfaisance. Le message de Son Éminence El Hadj Moutawakil BOUKARI MALIK est un rappel puissant des valeurs de l’Islam : foi, justice, solidarité et paix.
Victorin FASSINOU
