Préserver l’avenir : L’Imam Moutawkil Boukari Malik appelle à l’union africaine et à l’éducation morale des enfants

Lors de son sermon du vendredi 8 août 2025, l’Imam Moutawkil Boukari Malik a exhorté les Africains à rompre avec la dépendance vis-à-vis de l’Occident et a surtout insisté sur la responsabilité des parents dans l’éducation religieuse et morale des enfants, qu’il considère comme un dépôt sacré.

Depuis le minbar, l’Imam Moutawkil Boukari Malik a livré un message fort à la communauté musulmane. Il a d’abord alerté sur la fragilité politique et économique des pays africains qui, selon lui, continuent de solliciter l’aide de l’Occident alors que leurs richesses minières devraient suffire à bâtir leur prospérité. Cette dépendance, a-t-il prévenu, s’accompagne de stéréotypes destructeurs et prépare un avenir incertain si les peuples africains ne s’unissent pas pour reprendre leur destin en main.

Mais le cœur de son sermon portait sur un autre enjeu : la préservation morale et spirituelle des enfants. L’Imam a rappelé que la naissance d’un enfant est à la fois une bénédiction et une épreuve confiée par Allah. S’appuyant sur plusieurs versets coraniques et hadiths, il a souligné que l’éducation ne doit pas se limiter à subvenir aux besoins matériels, mais doit viser à protéger l’enfant du vice, de la perte de valeurs et de la déviation de la foi.

Il a encouragé les parents à inculquer dès le plus jeune âge la foi en Allah, l’observance de la prière, le respect des règles divines et la reconnaissance envers les parents. Reprenant les recommandations de Loukman à son fils, il a insisté sur l’importance de la modestie, de la patience face aux épreuves et du rejet de toute forme d’arrogance.

L’éducation, un devoir qui dépasse le simple confort matériel

Pour lui, un enfant bien éduqué sur le plan spirituel est une source de bénédictions pour ses parents, y compris après leur mort, car ses prières peuvent élever leur statut auprès d’Allah. À l’inverse, un enfant laissé sans guidance morale devient une source de regrets et de châtiment. L’Imam Moutawkil Boukari Malik a lancé un double appel : aux peuples africains, pour qu’ils s’unissent et s’affranchissent des dépendances extérieures, et aux parents, pour qu’ils fassent de l’éducation religieuse et morale de leurs enfants la priorité absolue, car c’est là, selon lui, que réside la véritable construction d’un avenir digne et souverain.

En prolongeant son analyse, il a rappelé que les défis contemporains  tels que l’influence croissante des réseaux sociaux, la perte de repères culturels et la diffusion rapide de modèles de vie étrangers exigent une vigilance accrue des familles. Selon lui, la meilleure protection contre ces dérives est de bâtir, dans chaque foyer, un environnement où la foi, la discipline et le respect de l’autre sont vécus au quotidien.

L’Imam a également souligné que l’éducation spirituelle ne se transmet pas uniquement par les mots, mais surtout par l’exemple. Les parents, a-t-il dit, doivent être eux-mêmes des modèles de probité et de piété, car « l’enfant apprend plus de ce qu’il voit que de ce qu’il entend ». Il a enfin insisté sur le rôle des leaders religieux et communautaires, appelés à accompagner les familles par des conseils, des formations et un suivi constant, afin de renforcer la cohésion sociale et la moralité publique.

Victorin FASSINOU

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