Employabilité des Doctorants en Afrique de l’Ouest : L’IRD et l’AUF forment une vingtaine de formateurs de 06 pays à Cotonou

Les travaux de l’atelier régional de formation des formateurs pour l’employabilité des doctorants se déroulent depuis le lundi 13 mai 2024 au Bureau national AUF, Campus universitaire d’Abomey-Calavi. Cette formation prévue pour prendre fin le samedi 18 mai 2024, est organisée par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) à travers son Service Renforcement des Capacités du Département Mobilisation de la Recherche et de l’Innovation pour le Développement et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).

Renforcer les compétences du personnel chargé de superviser les doctorants en leur fournissant les ressources nécessaires pour favoriser leur intégration professionnelle et valoriser les résultats de leurs travaux de recherche.. Tel est l’objectif de cet atelier qui réunit au Campus universitaire d’Abomey-Calavi, une vingtaine de participants venus de six pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir : le Bénin, le Togo, le Cap-Vert, le Sénégal ,la Guinée, et la Côte d’ivoire. Cette formation entend offrir aux participants l’opportunité de s’outiller en compétences utiles pour aider les doctorants à améliorer leur employabilité et valoriser, par l’entrepreneuriat, les résultats de leurs travaux de recherche. À l’issue de la formation, l’AUF et l’IRD espèrent constituer un vivier d’intervenants capables de disséminer, à une plus large échelle, au sein des universités et centres de recherche, les bonnes pratiques apprises durant la formation. Cela contribuera ainsi à renforcer les capacités des établissements d’enseignement supérieur et de recherche de la Région en matière d’insertion professionnelle des jeunes docteurs. Pour le Directeur régional adjoint-projets de l’AUF Alioune Faye , cette initiative a été prise en rapport avec l’Institut de recherche pour le développement afin d’amener une réponse concrète aux ombres remontées par les établissements supérieurs de la région de l’Afrique de l’ouest qui était de pouvoir trouver les moyens d’accompagner à l’insertion des jeunes doctorants et docteurs des établissements dans la région. « Les jeunes docteurs sortent des universités et peinent à trouver des voies et moyens pour s’insérer professionnellement. C’est à ce titre que l’AUF a décidé en rapport avec l’IRD de mettre en place cette formation afin de former une vingtaine d’encadreurs de doctorants dans les techniques d’insertion professionnelle adaptées aux jeunes docteurs et jeunes doctorants. », a fait savoir M. Faye. Pour lui, le premier résultat, pour cette formation est d’avoir un pouls de formateurs qui sera acte à démultiplier cette formation au sein des établissements supérieurs de leur pays respectifs à leur retour. Après cette formation, poursuit-il, il est prévu une phase d’accompagnement pour permettre aux formateurs formés d’organiser des sessions auprès de leurs collègues qui sont dans les laboratoires, dans les écoles doctorales mais aussi auprès de la cible finale qui sont les jeunes docteurs et doctorants dans les laboratoires de recherche . L’AUF et l’IRD vont œuvrer pour enrichir ce pouls et lui apporter des compléments à cette formation pour qu’au bout, qu’on puisse avoir une capacité de formation de prise en charge de la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes docteurs et doctorants dans la région d’Afrique de l’ouest. Les objectifs de cette formation s’alignent parfaitement avec la mission de l’IRD qui inclut l’investissement dans la formation pour trouver des solutions aux enjeux du développement durable, précise le Représentant résident de l’IRD Nicaise Tuikue Ndam. Dans son développement, le Directeur de Recherche rappelle que l’IRD accompagne les partenaires du Sud dans une approche de partenariat équitable dans la cooconstruction des programmes qui visent à trouver des solutions aux problèmes de développement particulièrement en ce moment où le monde fait face à plusieurs soucis de changement à plusieurs niveaux . «  Il faut adapter la formation pour pouvoir trouver des solutions à ces problèmes à ces nouveaux problèmes. Il faut investir dans l’enseignement. Adapter l’enseignement pour que le produit de cet enseignement puisse trouver de solution. Il est à prendre en compte aussi l’employabilité des jeunes. Il faut donner la possibilité aux jeunes formés aujourd’hui de pouvoir se rendre utiles. Il est clair que tous les doctorants formés aujourd’hui ne peuvent pas devenir des enseignants d’université. Autant ils sont nantis de formation et de compétences et qui peuvent être utilisés autrement pour résoudre les problèmes de la cité. », a fait observer M. Ndam. Cette formation d’après lui, permettra de donner quelques clés aux formateurs qui sont impliqués au quotidien dans la formation des doctorants, la possibilité d’identifier des pistes pour s’auto-employer, de créer des entreprises pour se rendre utiles et être au service des problématiques. Mentionnons que les formateurs qui seront formés vont former d’autres pour augmenter l’impact et pour que l’idée gagne du terrain pour qu’un maximum d’étudiants dans leur domaine soient touchés et soient éveillés sur le futur et les enjeux futurs de l’emploi.

Victorin FASSINOU

Quelques photos de la cérémonie d’ouverture

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