Le Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP) Gaston Dossouhoui était le jeudi 03 octobre 2024 sur la chaine de la télévision nationale. A l’occasion, il a présenté le bilan de l’exécution du Programme d’Action du Gouvernement (PAG) dans son domaine.
Partant de 2016 à 2024, le Ministre Gaston Dossouhoui précise que le Bénin a nettement progressé dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Abordant les performances dans les filières agricoles, il explique qu’il y a une augmentation des productions avec des plans de développement ambitieux. A titre d’illustration, il a précisé que le Bénin était à moins de 1,3 millions tonnes de maïs en 2016. Aujourd’hui, c’est 1,8 millions tonnes en 2023, soit une amélioration de 34%. Cette production suffit pour couvrir les besoins internes actuels qui sont de l’ordre de 1 million de tonnes. Donc, le maïs ne devrait pas coûter cher si une bonne partie de la production ne sort pas du pays. S’agissant du soja, 140.000 tonnes en 2016, plus de 422.000 tonnes en 2022, soit 3 fois le niveau d’avant, ce qui permet essentiellement d’alimenter les usines de transformation déjà installées à Glo-Djigbé et d’exporter l’excédent. Pour le riz, 204.000 tonnes de paddy avant 2016 pour 525.000 tonnes déjà en 2022, soit 2,5 fois le niveau avant 2016. Le coton, 269.000 tonnes en 2015. Depuis 2016, la production moyenne annuelle s’établit à 641.000 tonnes soit une multiplication par 2,5 fois pratiquement, avec un pic de 766.273 tonnes en 2021 faisant du Bénin depuis 2019 le premier producteur africain avec pour ambition d’atteindre 1 million de tonnes à court terme. « Le régime en place travaille pour y parvenir », confie-t-il. Evoquant la filière « Ananas », le ministre Dossouhoui souligne que la production avant 2016 était de 244.000 tonnes. En 2022, elle a atteint 470.000 tonnes, soit un accroissement de 93% et le gouvernement met tout en œuvre pour atteindre 600.000 tonnes sous peu. Pour ce qui est du Noix de cajou, à l’entendre, avant 2016, la production était d’environ 91.000 tonnes sans subvention pour les plants. Depuis 2016, la production est passée à 187.000 tonnes en 2023, avec un rendement accru de 34% et une production augmentée de 105%. Le gouvernement subventionne à hauteur de 500 FCFA le prix d’achat de plant certifié qui est de 600 FCFA.
Maintenir la sécurité alimentaire
S’agissant de la Subvention des engrais, le Ministre affirme qu’au titre des campagnes agricoles 2022-2023, 2023-2024, 20224-2025 et en raison de la conjoncture internationale qui rend les intrants trop chers et inaccessibles aux producteurs, le gouvernement a mis 110 milliards FCFA de subventions pour éviter au pays l’insécurité alimentaire.
Dans le domaine de territorialisation développement agricole, le Ministre a fait savoir qu’il y a eu le renforcement des fonctions régaliennes, la promotion des filières. Dans les perspectives, il a cité le renforcement des capacités, l’outillage de contrôle. Sous la rupture, l’accès aux marchés agricoles a connu une amélioration. Il y a eu un renforcement des partenariats internationaux.
Production animale et halieutique
Dans ce secteur, des bons ont été également faits. Aujourd’hui, il y a une augmentation de 53% de la viande et 43% des œufs. Parlant des perspectives M. Dossouhoui annonce une couverture à 75% et le renforcement de la production viande et d’œufs. Des performances sont également à noter dans la production halieutique. Cette production a augmenté de 79%. En perspectives, il est envisagé d’améliorer la production aquacole (renforcement des capacités).
Aménagement hydro-agricole
Dans le domaine aménagement hydro-agricole, avant 2016, le Bénin avait 6 200 ha, soit 2% du potentiel hydro-agricole du pays. Après 2016, 25 440 ha sont enregistrés dans 67 communes (4 fois la superficie antérieure). Dans les perspectives, le gouvernement compte aménager 50 000 ha pour renforcer la résilience du pays dans le domaine de l’agriculture. Le régime entend conforter la sécurité alimentaire et enrichir les producteurs.
Pour ce qui est de la Gestion durable des terres, le ministre a indiqué qu’avant 2016 : 80% des sols avaient un faible niveau de fertilité. Après 2016, l’on peut noter des approches durables sur plus de 3 millions d’ha réhabilités, ce qui améliore leur fertilité donc les rendements et les préserve de la dégradation. Dans les perspectives, le ministre Dossouhoui précise que des dispositions sont prises pour le maintien et l’extension des technologies de production durable. Des avancées sont également notées au niveau du Financement agricole ; de la mécanisation agricole, et de l’assainissement des plans d’eau, dira le ministre Dossouhoui qui rassure que le meilleur reste à venir de la part du régime dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Victorin Fassinou