L’Ukraine célèbre le 24 août 2024 sa fête nationale. En prélude à ce jour de l’indépendance, l’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la Fédération de Russie en République du Bénin et en République Togolaise, non-résident, Igor EVDOKIMOV a énuméré les points sur lesquels reviendraient les autorités ukrainiennes, notamment leur volonté délibérée à vanter les actes absurdes qu’elles commettent. Pour S. E. M Igor EVDOKIMOV, le monde entier s’est finalement rendu compte de la nature terroriste du régime de Volodymyr Zelensky. En conséquence, la Russie entend continuer son opération militaire spécial pour demilitariser et dénazifier complètement l’Ukraine. Lire son entretien.
Excellence Monsieur l’Ambassadeur de la Fédération de Russie près le Bénin, le 24 août 2024, Kiev célèbre la fête nationale de l’Ukraine, le Jour de l’indépendance. Quelle est l’attitude la Russie envers cette fête?
Chaque fête est une excellente occasion de regarder en arrière, de se souvenir des réalisations et des problèmes non résolus. Kiev parlera probablement de ses «succès» mythiques sur le champ de bataille, de l’«ukrainisation» du pays entier. Ils affirmeront également qu’ils sont soutenus par l’Occident, qui poursuit en réalité ses intérêts géopolitiques et matériels, l’Ukraine jouant le rôle d’un État fantoche.
Cependant, il est peu probable que le 24 août les autorités ukrainiennes actuelles se souviendront des pertes réelles subies en 33 ans d’indépendance. Elles ne parleront pas du nombre d’habitants qui quittent le pays, ni des secteurs entiers de l’industrie, de la science, de l’énergie et des transports qui sont tombés en décrépitude. Elles ne parleront pas non plus de la dépendance de Kiev à l’égard de l’Occident, de son aide financière et matérielle que les générations futures d’Ukrainiens paieront. Elles ne parleront pas non plus de l’instauration du régime Zelensky qui réprime toute dissidence. Elles tenteront d’oublier la censure et la propagande, la vision déformée du passé du pays et du peuple ukrainien, la russophobie, la lutte contre les monuments, la dictature des forces de sécurité ukrainiennes, la peur dans la société, la mobilisation forcée qui sape l’économie.
Il est évident que le régime des usurpateurs de Kiev, qui est pourri de l’intérieur, est soutenu uniquement par l’argent de l’Occident. Son effondrement n’est qu’une question de temps.
Pourriez-vous commenter la situation dans les territoires frontaliers de la région de Koursk après l’attaque de l’Ukraine?
Dans le contexte de la situation au Donbass, qu’on peut décrire comme un échec militaire des forces armées ukrainiennes, Kiev a decidé de lancer une attaque terroriste contre les territoires frontaliers de la région de Koursk dans le but d’améliorer sa propre position de négociation, ce qu’a confirmé le conseiller du chef du bureau de Zelensky, Mikhaïl Podolyak.
Actuellement, les combattants ukrainiens qui se sont infiltrés sur le territoire de la région de Koursk sont fermement repoussés par les forces armées de la Fédération de Russie. Ceux qui espéraient que cette attaque barbare sèmerait la discorde parmi les Russes et les effraierait commettent une erreur fatale. Ce crime n’a fait qu’unir notre société et a montré le vrai visage de notre ennemi, qui ne mérite rien d’autre qu’une défaite totale.
Est-il possible de mener des pourparlers russo-ukrainiennes dans les conditions actuelles?
L’incursion ukrainienne à Koursk est un meilleur démenti pour tous nos partenaires internationaux qui affirmaient que le régime de Kiev était enclin à un règlement pacifique de la crise ukrainienne. La réponse a été donnée par les dirigeants de l’Ukraine et elle signifie un choix clair en faveur de l’escalade et des hostilités.
Le président russe Vladimir Poutine a clairement indiqué qu’après le début de cette attaque terroriste contre la région de Koursk, les négociations étaient hors de question.
Je crois que le monde entier commence à prendre conscience de l’essence terroriste du régime de Kiev. L’exemple récente c’est la décison du Burkina Faso, du Mali et du Niger de s’adresser au Conseil de sécurité de l’ONU pour « qu’il prenne ses responsabilités face au choix délibéré de l’Ukraine de soutenir le terrorisme afin de prévenir ces actions de sabotage qui menacent la stabilité du Sahel voire du continent africain ». La Russie attire activement l’attention de la communauté internationale sur le comportement franchement barbare de la part de Kiev et soulève régulièrement ce sujet dans les forums multilatéraux. Cette question problématique a été discutée à plusieurs reprises lors de réunions du Conseil de sécurité des Nations unies.
En conclusion, je voudrais dire qu’après le 6 août (l’incursion des forces ukrainiennes à Koursk), le monde entier a vu le vrai visage du régime de Kiev – ses atrocités contre les civils, les assassinats ciblés de médecins, de secouristes et de volontaires, les attaques de véhicules civils, les tirs de roquettes sur des immeubles résidentiels, le pillage généralisé et même la création de menaces pour la sécurité nucléaire. Bien sûr, il n’y a rien à discuter avec des gens qui font de telles choses.
Les faits énumérés confirment une fois de plus la pertinence des tâches de l’opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l’Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Tous ces objectifs seront assurément accomplis.
