La Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) a procédé le mercredi 10 avril 2024 au lancement des activités de son projet « Renforcement des capacités des travailleurs maraîchers affiliés au Syndicat national des maraîchers du Bénin (Synamab) ». Une initiative soutenue par l’Institut Belleville. A la Bourse du travail, le coup d’envoi de la mise en œuvre a été donné par une formation des travailleurs et travailleuses maraichères sur le marketing de base.
Favoriser la production de produits sains et de qualité par les maraicher-e-s et l’accès à ces produits par la population. Tel est l’objectif de ce projet « Renforcement des capacités des travailleurs maraîchers affiliés au Syndicat national des maraîchers du Bénin (Synamab) » de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin). Appuyée par l’Institut Belleville, l’initiative entend former les maraîchers et maraichères à la gestion des revenus et sur les conditionnements des produits maraîchers. Le projet vise également à améliorer le marketing produit et sensibiliser à la protection sociale. Procédant au lancement du projet, le Secrétaire général de la CSA Bénin a expliqué que l’action syndicale ne doit pas se limiter à revendiquer, elle doit inventer de nouveaux services, de nouvelles manières, de ceux qui font confiance et qui viennent au syndicat. « .. Quand on a à faire aux travailleurs de l’économie informelle, on ne peut pas continuer de faire le syndicat comme on le fait exactement dans la fonction publique…on doit faire les choses autrement. Et faire les choses autrement, consiste à rendre le syndicat attractif pour les travailleurs de l’économie informelle…Il y a des années que la Csa-Bénin a compris cela… je voudrais pas citer tous les projets initiés par la Confédération en direction des acteurs de l’économie informelle pour leur montrer que le syndicat peut être utile pour eux….Le syndicat ce n’est pas seulement pour casser , pour crier pour dire non … le syndicat peut être également un détonateur d’opportunité pour ceux qui le font confiance », a expliqué le Sg Amoussou qui a invité les maraichers jouer à fond leur partition pour mener à bien ce projet et pour aboutir aux objectifs fixés. « Nous devons faire les efforts pour que cela ne soit pas un projet mort-né. Dans tous les cas, la Confédération est là pour veiller au grain. C’est votre projet mais nous allons le mener ensemble. Si vous voulez que nous gagnions, nous allons gagner… », a fait observer le Sg aux maraichers. Ce projet, à ses dires, est pour améliorer les conditions de travail des maraichers affiliés au Synamab/Csa-Bénin, pour régler le problème de terre qui se pose au niveau de à ces travailleurs. Il permettra d’aller loin dans la production bio. Il va apporter aux maraichers, une occasion, de travailler ensemble. « Pour la Csa, l’un des acquis de ce projet, c’est l’unité d’action, c’est la mise en commun des efforts…Si nous mettons nos efforts ensemble, vous maraichers et nous qui accompagnons, il n’y pas de raisons que nous n’aboutissions pas avec ce projet… C’est pas un projet politique. », a ajouté le Sg Confédéral aux maraichers qui a rassuré de l’accompagnement de la Csa-Bénin pour mener à bien ce projet.
Le marketing de base, le point de départ
La première activité qui a ouvert le bal des activités dans le cadre de ce projet est la formation organisée à ce lancement sur le marketing de base des travailleurs et travailleuses maraichers. En effet, la demande de produits maraichers est grandissante et nécessite la mise en place d’un dispositif innovant pour sa satisfaction. Cette formation sur le marketing de base donnée au lancement, d’après le Sg Amoussou, est le point de départ et de changement de départ souhaité par le projet dans le domaine du maraichage. Elle a été assurée par un expert averti du domaine. Elle a débouché sur des idées novatrices d’écoulement des produits maraichers pour les militants du Synamab et a accouché d’importantes recommandations.
Victorin FASSINOU