A la faveur d’une sortie médiatique, le Comité national d’orientation du processus de réorganisation des filières Anacarde et Soja, que préside la Chambre nationale d’agriculture (CNA), a fait le vendredi 06 septembre 2024, le point de ses actions menées dans le cadre de la mission de la restructuration à lui confié par le Chef de l’Etat. C’était au siège de la Chambre nationale d’agriculture à Cotonou.
Le processus de réorganisation des filières Anacarde et Soja et des interprofessions suit bien son cours pour un nouvel essor des deux filières. C’est la conclusion qui se dégage de la conférence de presse donnée par le Comité national d’orientation du processus de réorganisation des filières Anacarde et Soja. Dans ses propos liminaires, le Président de la Chambre nationale d’agriculture (CNA) Hermann Imali Djetta, a rappelé les raisons qui ont motivé cette restructuration. A ses dires, « la contribution de l’Anacarde et du Soja à l’entrée des devises à travers les exportations est en progression constante depuis 2016 a atteint en 2022, respectivement, 3,68% et 1,03% de la valeur des exportations globales du Bénin. Malgré ce fort potentiel économique, ces deux filières sont dominées par les exploitations familiales agricoles et les initiatives de transformation qui n’arrivent pas à transformer toute la production nationale. Le plus grand volume de production est exporté. Une situation qui ne correspond pas à la politique d’industrialisation actuelle du gouvernement du Bénin, qui a décidé que la totalité des produits agricoles de rente soient transformés au niveau national, ne serait-ce que la transformation primaire. Dans le même temps, l’État encourage une production soutenue de matières premières pour approvisionner les grandes usines de transformation nationale et créer la valeur ajoutée pour l’économie du pays. À partir de cet instant, l’organisation et la structuration des acteurs agricoles constituent un élément clé pour garantir les liens d’affaires, ainsi que l’accès aux facteurs de production, au financement adéquat, aux divers services agricoles et à l’accès à un marché rémunérateur. ».
Les interprofessions agricoles, pour M. Djetta, se révèlent être un moyen propice de gouvernance des O.P. au Bénin. Mieux, poursuit-il, « avec l’ambition que nourrit le Bénin de transformer la totalité de la production nationale de cajou et de soja à l’intérieur du pays, il importe de veiller à l’amélioration des prix aux producteurs et à l’efficience globale de ces deux filières. Ceci passe d’une part, par l’établissement d’accords interprofessionnels directs entre les familles de producteurs et de transformateurs qui sont les porteurs de risques prépondérants au sein de la filière, et d’autre part, par la signature des accords-cadres avec l’État pour les deux interprofessions restructurées. ».
Une moisson accomplie…
Des actions menées par le Comité ont permis de franchir certaines étapes dans le processus de réorganisation de ces deux filières. La liste des actions menées, énumérée, est longue. Il s’agit entre autres, de la prise d’une note de service portant la mise en place des comités nationaux d’orientation et techniques de réorganisation des filières Soja et Anacarde, de la réalisation d’un dialogue de cadrage et de proposition d’un projet de décision de mise en place d’un comité national d’orientation et d’un comité technique de réorganisation des filières Anacarde et Soja , l’organisation a l’intention des leaders agricoles de la FENAPB, de l’UNAPAB et de l’UNCPS des séances d’information sur des décisions prises au profit de ces deux filières et de pré-sensibilisation en lien avec la feuille de route , l’organisation d’une campagne de sensibilisation dans 45 communes productrices d’Anacarde et 63 communes productrices de Soja pour accroître l’adhésion des producteurs individuels aux coopératives filières Soja et Anacarde, l’organisation de la retraite de relecture et d’élaboration des textes fondamentaux des interprofessions Soja et Anacarde, l’organisation des assemblées villageoises de mise en section villageoise des producteurs d’Anacarde et de Soja dans 813 villages producteurs d’anacarde et dans 945 villages de Soja ; l’organisation des assemblées villageoises de mise en place des sections villageoises des producteurs d’Anacarde et de Soja dans 45 communes productrices d’Anacarde et dans 63 communes productrices de Soja. « À l’heure actuelle, nous sommes satisfaits de ce qu’il existe au niveau national des nouvelles coopératives communales. 45 coopératives communales de producteurs d’Anacarde et 63 coopératives communales de producteurs de Soja. A la date d’aujourd’hui, nous pouvons dire que le plus dur est déjà fait et la mission qui nous a été confiée par le chef de l’État se déroule parfaitement. Il reste cependant une étape cruciale qui est l’organisation des assemblées constitutives des nouvelles faitières nationales des coopératives de producteurs de Soja et d’Anacarde d’une part et d’autre part des nouvelles interprofessions des deux filières. » a laissé entendre le président qui pour clore, a remercié le chef de l’État, le président Patrice Talon, pour sa clairvoyance et la confiance qu’il a placée à leur institution, en lui confiant cette grande mission, et à travers lui, ses ministres, notamment le ministre de l’État chargé des Finances, le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, et madame la ministre de l’Industrie et du Commerce.
Victorin FASSINOU