Réveillon du Saint-Sylvestre : L’Imam Moutawakil appelle à la réflexion, à la responsabilité et à la paix sociale

Abomey-Calavi (Agori Plateau) – À la Mosquée Centrale Médine II d’Agori Plateau, le sermon de Djouman de ce vendredi 26 décembre 2025 a été marqué par un message à la fois profond et interpellateur. Placée sous le thème « Le réveillon du Saint-Sylvestre », la prédication a été délivrée par Son Éminence El-hadj Moutawakil Boukari Malik, Président de l’Union des Imams de l’Atlantique et guide spirituel, dans un contexte de fin d’année propice à la réflexion religieuse, sociale et citoyenne.
D’entrée de jeu, l’Imam Moutawakil a rappelé que le Nouvel An grégorien, bien qu’il marque un changement de calendrier, doit avant tout être perçu comme un moment de réflexion, de partage et de gratitude envers Dieu. Pour le croyant musulman, a-t-il souligné, cette période ne saurait se transformer en une fête religieuse à imiter, encore moins en une occasion de dérives. S’appuyant sur le Coran, la Sunna du Prophète Muhammad (paix et salut sur lui), ainsi que sur les enseignements des compagnons et des savants, il a insisté sur la nécessité de se préserver des excès, du gaspillage et des comportements contraires aux valeurs morales de l’islam.
Sans prôner le repli ni la confrontation, le guide spirituel a invité les fidèles à adopter une posture équilibrée et responsable. La fin de l’année, selon lui, doit servir de temps d’introspection, de bilan personnel et de renforcement spirituel. C’est l’occasion, a-t-il indiqué, de remercier Allah pour les bienfaits reçus, de corriger ses manquements et de se projeter dans la nouvelle année avec des résolutions positives fondées sur la foi et la droiture.
Un message spirituel aux résonances citoyennes
Au-delà de la dimension religieuse, le sermon de Son Éminence El-hadj Moutawakil Boukari Malik a pris une forte portée citoyenne. L’Imam a exhorté les fidèles à la maturité politique, notamment à l’approche des échéances électorales, appelant à des élections apaisées, ordonnées et respectueuses des principes de justice et de vérité. Pour lui, la stabilité d’un pays repose autant sur la foi que sur le comportement responsable de ses citoyens et de ses dirigeants.
Dans un langage imagé, il a rappelé que la vérité est « indivisible et piquante comme le piment ou le bistouri » : elle dérange, mais elle guérit. Une vérité parfois difficile à entendre, mais obligatoire pour tout croyant sincère. Selon l’Imam Moutawakil, gouverner, agir ou se taire sans vérité ouvre la voie aux injustices, à la division et à l’instabilité sociale. Il a ainsi mis en garde contre les manipulations, les compromissions et le silence face aux dérèglements institutionnels, qu’il considère comme des germes de crises.
Le sermon s’est achevé par des prières pour le Bénin, ses dirigeants et l’ensemble de la communauté nationale. Implorant Allah d’accorder paix, sagesse et justice au pays, l’Imam Moutawakil a invité chacun à faire de la responsabilité, de la vérité et du respect mutuel des piliers essentiels de l’action individuelle et collective à l’orée de la nouvelle année.
À travers ce message, Son Éminence El-hadj Moutawakil Boukari Malik a rappelé que le passage à la nouvelle année ne doit pas être un simple rendez-vous festif, mais une opportunité de renouveau intérieur et d’engagement sincère pour la paix, la justice et la cohésion nationale.

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