Site maraîchage/Projet « Renforcement des capacités des travailleurs maraîchers affiliés au Synamab » : Le BEN de la CSA-BENIN s’enquiert de l’évolution des travaux Le SG Anselme Amoussou et le Synamab pour la réussite de l’initiative soutenue par l’Institut Belleville

Le projet « Renforcement des capacités des travailleurs maraîchers affiliés au Syndicat national des maraîchers du Bénin (Synamab) » de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-BENIN) appuyé par l’Institut Belleville porte déjà des fruits sur le terrain. Le vendredi 27 Septembre 2024, le Bureau Exécutif National de la CSA-BÉNIN a effectué une visite de terrain sur le site de maraîchage situé dans la commune de Kpomassè acquis dans ce cadre du projet. Occasion pour lui, de s’enquérir de l’évolution des travaux et d’apporter son soutien aux militants du Synamab déterminés pour la réussite du projet. A l’occasion, le Sg de la CSA-BENIN Anselme Amoussou et le Synamab ont tous réaffirmé leur engagement pour la réussite et la pérennité du projet. 

Des planches portant des plants du Basilic africain (Tchayo) prêts à consommer, des cornichons, des concombres, des pépinières de tomates, des planches attendant d’autres plants de maraichage, des motopompes et groupes électrogènes, des bassins pour retenir et redistribuer l’eau sur les planches…  C’est ce qu’on découvre, entre autres, sur le site de maraîchage acquis dans ce cadre du projet « Renforcement des capacités des travailleurs maraîchers affiliés au Syndicat national des maraîchers du Bénin (Synamab)». Une initiative de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-BENIN) soutenue par l’Institut Belleville. Situé dans la commune de Kpomassè, à une vingtaine de kilomètres de la ville de Ouidah, ce domaine s’étend sur un demi d’hectare. Le vendredi dernier, le Bureau Exécutif National de la CSA-BÉNIN est allé voir le niveau d’évolution des travaux sur le site. A l’occasion, une présentation du projet a été faite par le Secrétaire administratif de la CSA-BÉNIN Willy Choupa. De son développement, le projet est soutenu par la Confédération française démocratique du travail (CFDT) à travers sa branche « projets sociaux » appelée l’Institut Belleville. Le projet qui va durer deux ans et vise deux résultats. L’un des premiers concernent des activités maraichères. Il s’agit d’acquérir un domaine, d’acheter des plants et de produire des produits maraichers sains. Le deuxième volet concerne la formation des travailleurs affiliés au syndicat. L’objectif général du projet consiste à favoriser la production de produits sains et de qualité par les maraîcher-e-s, ainsi que l’accès à ces produits par la population. « Le projet a aidé à acquérir un domaine d’un demi hectare sur lequel nous avons réalisé des bassins pour retenir l’eau et la redistribuer sur le domaine. Nous avons payé des groupes électrogènes et une motopompe pour distribuer l’eau sur les plants…. Pour ce qui est d’écoulement des produits, il n’y a pas de souci à se faire. Le Syndicat de par ses expériences, a déjà des accords au niveau de certains restaurants et hôtels. Un réseau de distribution est déjà établi. Ce qui permettra après les productions de vite faire écouler les produits.  », a expliqué M. Choupa.
« La particularité de ce site de maraichage, c’est rien des produits bios nous produisons. Nous avons des basilics africains (tchayo), des cornichons, des concombres,…Nous avons une pépinière de tomates. Nous voulons faire de la tomate contre saison qui est rentable. Nous sommes en train de préparer un espace pour la production de carottes bios…Avec ce site ça promet… nous ferons de bons rendements… » a ajouté le Sga du Synamab Gérard Santos.
«  Sur le site nous aurons à faire plusieurs choses. Nous avons commencé d’abord par la production maraichère. On aura aussi à installer un site de compostage parce que nous l’utilisons mais nous pensons l’utiliser sur le terrain et également produire en vendre à ceux qui sont dans notre zone qui font aussi de maraîchage. Nous pensons également faire un site pour l’élevage de la volaille. Nous sommes ravis que la CSA-BENIN nous ait gratifiés d’un site à notre syndicat et nous a aidés à trouver des partenaires qui nous font confiance. Nous sommes les prémices d’une nouvelle révolution. », a fait savoir la Secrétaire administrative adjointe du Synamab Carine Nouya, membre de coordination du site. La CSA-BENIN, pour elle, a été d’un poids dans ce projet. Raison pour laquelle, elle a remercié, son bureau exécutif national et son Secrétariat général Anselme AMOUSSOU. A l’instar du Sga Santos, Mme Nouya, a renouvelé l’engagement du syndicat à faire feu de tout bois pour que le projet réussisse et donne de très bons résultats pour le bien des travailleurs et de la population. Elle a, ensuite, remercié le partenaire et demande de continuer à les soutenir pour que le syndicat ait un grand projet qui fera de son site, un deuxième après le centre Songhaï.

Les planches bien fournies en basilic africain

L’extension et la durabilité du projet…

« …Nous sommes sortis de la période où de l’époque où on regarde le syndicat comme uniquement défendant les travailleurs parlant de revendications, interpellant, protestant. Nous devons aller au-delà de cela. C’est ce que nous avons compris depuis quelques temps au niveau de la Confédération…. Il faut aller vers les travailleurs, leur parler du syndicat mais ne pas parler seulement de convention, de recommandation et aller vers eux avec un discours et un contenu qui leur permet de comprendre qu’ils ont intérêt à aller vers le syndicat. …… », a souligné le SG de la CSA-BENIN Anselme Amoussou. A ses dires, ce projet est un bel exemple de cette vision de la CSA. Il s’agit de faire parler du syndicalisme avec fierté. Un nouveau type de syndicat qui va permettre de revenir dans le dialogue social dans la collaboration avec les employeurs et le gouvernement avec un peu plus de force, un peu plus de personnalité et de crédibilité. L’engouement des camarades du syndicat des maraîchers, a été apprécié par le Sg Amoussou qui rassure du bon suivi du projet par son équipe et de travailler à relever les défis qui s’imposent. Il s’agit de l’extension du site et de la durabilité du projet. «  Le minimum, c’est d’abord d’avoir d’espace et de faire le suivi pour que cela ne soit pas un projet de plus, un projet mort-né pour la Confédération. C’est de notre responsabilité de faire en sorte que le partenaire comprenne qu’il ne s’est pas trompé en nous appuyant dans ce projet. C’est un gros défi pour nous, on espère que tout le Bureau Exécutif National de la CSA-BÉNIN va nous accompagner à relever ce défi », a laissé entendre le SG Amoussou.
Victorin Fassinou

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