Le 44ème Conseil Confédéral de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Benin) s’est tenu le mardi 12 mars 2024. A la Bourse du travail à Cotonou, les travaux de ces assises ont accouché d’importantes décisions en faveur de la Confédération et des travailleurs.
A la Csa-Bénin, c’est le respect strict des textes. En témoigne, la tenue de ce 44ème Conseil conseil confédéral qui a connu la participation des représentants des syndicats de base affiliés, des structures sous-tutelle de la Confédération et des experts. Au cours des travaux, les participants ont convergé leurs idées pour rendre plus dynamique leur commune Confédération pour le bien des travailleurs. L’occasion s’était donnée d’apprécier et d’adopter les rapports d’activités, les rapports financiers de 2023, de même que le PTA et le projet de budget de l’année 2024 que le Bureau Exécutif National leur a soumis au cours de ces assises. Aussi, ont-ils donné des orientations pertinentes nécessaires pour le bien de la Confédération et des travailleurs. Ce 44è conseil confédéral a permis également de présenter et de valider le Plan de Communication et de l’interface du site web de la Csa-Benin : www.csabenin.org. En 2023, la CSA-Bénin a enregistré la venue de six (06) nouveaux syndicats. Ces désormais affiliés de la Csa-Bénin ont été également présentés à ce Conseil Confédéral. En outre, des présentations des rapports faites au cours du Conseil, il ressort que la Csa-Bénin dresse un bilan satisfaisant pour le compte de l’année 2023. Ceci en terme de réalisations, de fonctionnement de ses structures sous tutelle, de formations, en Communication et en représentation à l’international. Des présentations du PTA et du projet de Budget exercice 2024, la Csa-Bénin a de nobles ambitions en 2024 et après, pour le bien des travailleurs et de la Confédération.
Lire l’allocution du Secrétaire Général de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou à l’entame des travaux.
44ème CONSEIL CONFEDERAL
ALLOCUTION D’OUVERTURE DU SECRETAIRE GENERAL DE LA CSA-BENIN, LE CAMARADE ANSELME AMOUSSOU
Cotonou, Bourse du Travail, le Mardi 12 Mars 2024
Camarades membres du Bureau Exécutif National ;
Camarades membres du CONAFETRA, du CNJ ;
Camarades membres de la cellule des experts, du COSEN ;
Camarades délégués des Unions départementales ;
Camarades délégués des organisations syndicales affiliées ;
Chers camarades de la commission de contrôle des finances ;
Camarades conseillers,
Ce 44e conseil confédéral est une nouvelle occasion de célébrer les pères et mères fondateurs de notre organisation. Respecter cette tradition est bien entendu un devoir pour nous héritiers et héritières dune maison bâtie sur des fondamentaux de solidarité, de bonne gouvernance, de démocratie interne, de réflexion et d’actions tournées vers l’efficacité syndicale. Ce devoir est depuis bien longtemps pour nous un plaisir et une fierté ressentis avec intensité dans un environnement rendu peu motivant aussi bien par le modèle syndical existant que par la mauvaise perception du rôle d’un syndicat dans une nation par les gouvernants d’hier et d’aujourd’hui.
Ce conseil peut être également perçu comme une des répliques que la CSA-Bénin adresse à tous ceux qui célèbrent de façon inopportune, la fin du syndicat et du syndicalisme dans notre pays. Respecter les textes et les règles établies est bien une leçon administrée à ceux qui se créent des nuits d’insomnie à rechercher les voies tortueuses de confiscation du pouvoir social et politique.
Comment pouvons-nous tenir nous-mêmes des discours de défaitisme qui accompagnent ceux qui souhaitent notre disparition ?
Comment pouvons-nous penser un seul instant que le syndicat et l’action syndicale n’en valent plus la peine dans notre pays lorsque les actes de gouvernance contribuent quotidiennement à l’aggravation de la détresse autour de nous ?
Comment pouvons-nous penser plier l’échine lorsque des citoyens qui ont dormi la veille, dans une fonction régalienne se réveillent le lendemain, dans la peau de retraités d’office, avec une communication officielle désastreuse pour leur réputation et leur fierté ?
Comment pouvons envisager d’accepter le sort qu’on nous réserve, lorsque le lexique gouvernemental continue de se nourrir des mots comme dissolution, liquidation, privatisation, licenciement, cession complète des parts de l’Etat, etc. et que les nuages demeurent au-dessus d’entreprises comme la SONAB, la SBEE, la SONEB, la SOBEMAP, la CMPS.
Comment pouvons-nous envisager un seul instant le fatalisme, lorsque cette brutalité ignore le volet social avec les travailleurs des collectivités territoriales, ceux du secteur privé et parapublic toujours exclus du bénéfice des mesures salariales de 2022, avec les AME toujours dans la précarité, avec les travailleurs de la SBEE, de la SONEB, de la CMPS, de la SONACOP, de la SONAPRA, de la Police Républicaine, de l’armée, des eaux et forêts etc perdant leurs acquis et leur emploi, leur dignité et leur fierté dans l’indifférence des partis politiques occupés à leur combine égoïstes?
Comment oublier les arriérés en souffrance, les carrières en pointillés, les mises en formation refusées, les conventions collectives à l’arrêt du fait de la violation volontaire des textes par notre employeur ?
Cette énumération que je fais a pour but de nous convaincre davantage de l’urgence de jouer notre partition avec nos armes. Mais elle également pour but de nous exhorter à œuvrer pour renforcer la superstructure syndicale béninoise en nous engageant dans un processus de transformation interne de nos organisations. Ceci me paraît tout aussi important que le combat contre l’injustice et l’exclusion. Car tout est une question de rapport de force.
Camarades membres du conseil de la CSA-Bénin, je reste persuadé que vous regarderez avec la rigueur habituelle, les rapports d’activités, les rapports financiers de 2023, de même que le PTA et le projet de budget de l’année en cours que le Bureau Exécutif National vous soumettra au cours de nos assises.
Merci encore une fois pour votre présence et merci d’avance pour vos contributions à la qualité des documents qui vous seront soumis.
Vive la CSA-Bénin,
Vive la transformation structurelle des syndicats,
Vive le Bénin.