Les chiffres statistiques de crimes de guerre commis par l’Ukraine font froid au dos. Dans un entretien exclusif, l’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la Fédération de Russie en République du Bénin et en République Togolaise (non-résident), Igor EVDOKIMOV a énuméré des chiffres effrayants qui prouvent l’état terroriste du régime de Kiev. Le Diplomate a, à l’occasion, abordé la relation diplomatique au point mort entre cet État de l’Ukraine avec le Mali. Igor EVDOKIMOV a mis en lumière la démarche déstabilisatrice de l’Ukraine contre le peuple paisible du Mali. Il n’a pas manqué de rappeler les points concernant la sortie de l’Ukraine. Lire l’entretien ci-dessous.
Russie évoque souvent «la nature terroriste» du régime au pouvoir en Ukraine? Pourriez-vous donner vos commentaires?
Le régime de Kiev, en voie de désintégration, a concentré ses efforts sur des attaques terroristes contre des villes et des villages pacifiques en Russie, exprimant leur colère pour les échecs militaires sur les civils. Les armes fournies par les pays occidentaux sont activement utilisées dans ces attaques. Les pays occidentaux sont donc complices des crimes terribles commis par la bande de Zelensky. Malheureusement, les victimes sont souvent des enfants.
Par exemple, récemment la Représentation de la République populaire de Dontesk (RPD) auprès du Centre conjoint de contrôle et de coordination sur les questions liées aux crimes de guerre commis par l’Ukraine a publié des statistiques suivantes. Au total, 37 756 tirs ukrainiens ont été rapportés au cours de deux ans et demi qui se sont écoulés depuis le début de l’opération militaire spéciale en 2022, dont 36 917 avec l’utilisation d’armes lourdes. Sur le territoire de la RPD, 5 024 civils ont été tués pendant cette période, dont 149 enfants. 6 623 personnes, y compris 442 enfants, ont reçu des blessures de divers degrés de gravité. Et c’est juste la RPD! Si on prenait en compte toutes les régions russes impliquées, les chiffres seraient même encore plus effrayants.
Comment pourriez-vous commenter la rupture des relations diplomatiques entre le Mali et l’Ukraine?
Il est vrai que le 4 août 2024 le Gouvernement de transition de la République du Mali a publié une déclaration officielle sur la rupture des relations diplomatiques avec l’Ukraine. Cette décision a été motivée par des déclarations d’officiels ukrainiens au sujet de l’assistance apportée par Kiev aux forces terroristes qui ont attaqué un convoi militaire malien dans le nord du Mali à la fin du mois de juillet.
Nous comprenons les raisons pour lesquelles les autorités maliennes ont décidé de rompre les relations diplomatiques avec le régime de Kiev. La coopération de l’Ukraine avec les terroristes n’est pas surprenante. Comme j’ai déjà dit, la junte ukrainienne continue d’utiliser des méthodes terroristes sur le territoire de notre pays: elle commet des sabotages et des assassinats politiques et lance régulièrement des obus sur des objets civils.
Puisque le régime criminel de Zelensky ne peut vaincre la Russie sur le champ de bataille, il a décidé d’ouvrir un « second front » en Afrique et soutient des groupes terroristes dans les États du continent amis de Moscou.
Nous continuerons à attirer l’attention de la communauté internationale, y compris dans les forums multilatéraux, sur ce comportement franchement barbare de Kiev. Les événements montrent que la nature terroriste du régime de Kiev devient de plus en plus évidente pour le monde entier.
Pourquoi la Russie n’a pas participé au sommet sur la paix organisé en Suisse?
Le soi-disant sommet sur la paix en Ukraine, qui s’est tenu au Bürgenstock les 15 et 16 juin 2024, n’est pas en mesure de créer les conditions et de servir de plateforme à un dialogue véritablement sérieux sur l’instauration d’une paix véritablement globale, durable et juste.
Malgré les tentatives de Zelensky et de ses maîtres occidentaux, près de la moitié des 160 pays invités ont refusé de participer à ce spectacle politique. Il fallait s’y attendre, car le régime de Kiev n’a jamais cherché à résoudre pacifiquement le conflit. Il est évident que la paix en Ukraine n’intéresse pas les occidentaux; ils ont besoin d’une confrontation accrue et d’une escalade des hostilités afin de réaliser leur rêve chimérique d’une « défaite stratégique » de la Russie.
À la fin du sommet, il est devenu clair que la majorité des pays du monde ne soutient pas les méthodes de résolution de la crise ukrainienne proposées par Kiev et ses alliés occidentaux. Ces méthodes ne semblent pas pacifiques et les pays ne veulent pas se soumettre à la pression des États-Unis et de leurs alliés.
Comment voyez-vous la fin du conflit en Ukraine?
La véritable voie vers une solution durable à la crise ukrainienne était clairement définie dans l’initiative de paix du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, qui a été présentée lors de son discours au Ministère russe des affaires étrangères le 14 juin 2024.
Les principaux points de cette initiative étaient les suivants: le retrait des formations armées ukrainiennes des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, des régions de Zaporojié et de Kherson; la consolidation du statut de l’Ukraine en tant qu’État neutre, non aligné et non doté d’armes nucléaires; sa démilitarisation et sa dénazification. Kiev devait également garantir tous les droits, libertés et intérêts des citoyens russophones sur le territoire de l’Ukraine et reconnaître les nouvelles réalités territoriales: le statut de la Crimée, de Sébastopol et de quatre régions en tant que partie intégrante de la Fédération de Russie. Les habitants de ces territoires, exerçant le droit à l’autodétermination inscrit dans la Charte des Nations unies, ont exprimé leur soutien au rattachement à la Russie lors de référendums organisés dans le contexte de la guerre déclenchée par Kiev contre eux.
Quand même, après l’attaque terroriste des forces ukrainiennes sur les territoires frontaliers de la région de Koursk, la situation a changé. Comme l’a dit le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine: « De quelles négociations peut-il être question avec des personnes qui frappent sans discernement des civils, des infrastructures civiles, ou qui tentent de créer des menaces pour des installations nucléaires. De quoi pourrait-on parler avec eux? ». Dans ce contexte, le régime de Kiev ferait bien de réfléchir vraiment plutôt que de continuer à terroriser les civils, y compris dans d’autres secteurs de l’opération militaire spéciale, où ses formations tirent également sur des quartiers résidentiels et des infrastructures civiles.