Dialogue artistique entre la Chine et le Bénin : 54 œuvres en lumière au Centre culturel chinois de Cotonou

Au Centre culturel chinois de Cotonou, treize artistes chinois exposent 54 œuvres dans le cadre d’un événement inédit marquant la Journée internationale du dialogue entre les civilisations. À travers paysages brumeux, lotus délicats et félins oniriques, cette exposition célèbre la rencontre entre deux grandes traditions culturelles, dans un esprit de partage, d’échange et de beauté intemporelle.

Le Centre culturel chinois de Cotonou vibre depuis le 12 juin 2025 au rythme délicat des pinceaux venus de l’Empire du Milieu. Treize maîtres chinois de l’encre et du papier y présentent une sélection de 54 toiles, mariant les inspirations millénaires de la dynastie Song aux expressions artistiques contemporaines. Dans une salle métamorphosée en jardin intérieur, les visiteurs découvrent des paysages diaphanes, des lotus suspendus et des animaux évoquant l’harmonie entre nature et spiritualité. Organisée en partenariat avec le Huayou Centre d’échange artistique de Beijing, cette exposition inédite s’inscrit dans le cadre de la toute première célébration de la Journée internationale du dialogue entre les civilisations, instaurée par l’ONU sur initiative chinoise en 2024. À cette occasion, trois artistes ont réalisé des performances en direct : Zhou Yangbo, explorant la quintessence du paysage ; Chen Qian, seule femme du collectif, mêlant avec grâce chats et lotus dans des tons pastels ; et Wang Shaohuan, qui joue avec le vide et le plein selon les canons traditionnels.

Une exposition entre art et symboles

Pour l’ambassadeur Zhang Wei, cette manifestation est bien plus qu’un simple événement artistique. Elle est « une fenêtre ouverte sur l’âme artistique de la Chine » et incarne la richesse des échanges culturels entre la Chine et le Bénin, deux civilisations aux racines profondes. Le diplomate chinois a souligné que le dialogue entre les cultures est un fondement de paix, de compréhension mutuelle et d’amitié durable.

Florent Couao-Zotti, représentant du ministre béninois du Tourisme, de la Culture et des Arts, a salué cette initiative en insistant sur le caractère unique de l’exposition. L’écrivain a parlé d’un « dialogue fécond entre encre et fil », soulignant l’espoir qu’il fonde sur les échanges à venir : notamment une conférence à l’Université d’Abomey-Calavi et une rencontre artistique avec Rémy Sabouse. Dans un mot final aux accents poétiques, il a affirmé : « Lorsque deux rivières se rencontrent, elles ne perdent pas leur essence. Elles deviennent plus vastes, plus fortes. » En marge de l’exposition, plusieurs activités complémentaires viennent enrichir l’expérience : ateliers de calligraphie, conférences sur l’esthétique orientale et rencontres entre créateurs. Ce dialogue visuel, sensible et spirituel est aussi une manière de rappeler un principe écologique fondamental de la pensée chinoise : « Les rivières limpides et les montagnes verdoyantes constituent une grande richesse. » Cette exposition n’est pas seulement un pont entre deux esthétiques. Elle est un message de respect, d’ouverture et de fraternité culturelle qui fait écho à l’universalité de l’art.

Mechack AHOUANDJA (Coll)

 

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