Un fait divers qui émeut tout un village. Dans la région du Gontougo, au nord-est de la Côte d’Ivoire, un jeune homme de 20 ans a tragiquement perdu la vie en tentant de sauver une chèvre tombée dans un puits profond de 15 mètres, à Bandolé, localité située à 80 kilomètres de Bondoukou. Ce geste de bravoure, accompli sans équipement de sécurité, a tourné au drame.
Selon les informations rapportées par l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP), l’animal, précieux pour sa famille, avait chuté dans le puits. Dans un élan d’attachement et de responsabilité, trois hommes se sont succédé dans le puits pour tenter de ramener la chèvre à la surface.
Le dernier à descendre, un jeune homme de 20 ans, ne remontera jamais vivant. Asphyxié par le manque d’oxygène, il y laissera sa vie. Les deux autres hommes, âgés de 23 et 45 ans, ont pu être sauvés in extremis par les sapeurs-pompiers civils de Bondoukou et évacués vers un centre de santé.
Un drame révélateur d’une réalité rurale
Ce fait divers met en lumière bien plus qu’un accident tragique. Il révèle la valeur symbolique et économique des animaux domestiques dans de nombreuses communautés rurales africaines. Les chèvres, notamment, sont perçues non seulement comme une source de revenu, mais aussi comme une richesse familiale transmise de génération en génération.
Dans les zones rurales, où les ressources sont limitées, perdre un animal peut être synonyme de grande précarité. Le geste du jeune homme, aussi inconscient qu’il puisse paraître aux yeux extérieurs, s’inscrit dans une logique de survie et de responsabilité communautaire.
Entre émotion, deuil et questionnement
La communauté de Bandolé est en deuil. Les proches de la victime sont inconsolables. L’émotion est également vive sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes saluent la bravoure du jeune homme, tout en appelant à plus de sensibilisation sur les dangers de ce type d’intervention sans assistance.
Cet incident pose également la question de l’accès aux services de secours dans les zones enclavées, et du besoin de former les populations aux premiers gestes de sécurité.
Source : Agence Ivoirienne de Presse (AIP)
Rédaction : HIRONDELLE INFOS
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