Au théâtre de verdure du Centre Culturel Chinois de Cotonou, la musique a joué le rôle d’ambassadrice. Le mardi 20 mai 2025, l’orchestre chinois Nair Band a offert un concert inédit, alliant tradition et émotion. Un voyage sonore, en plein cœur du Bénin, qui a réuni Chinois et Béninois autour des valeurs de fraternité et de dialogue culturel.
Dans le cadre paisible et verdoyant du Centre Culturel Chinois, les notes ont remplacé les mots pour parler d’union, de respect et d’harmonie. Le spectacle intitulé « Mélodie céleste et écho de la steppe » a tenu toutes ses promesses. Le public, nombreux et attentif, a d’abord été accueilli par des prestations artistiques des étudiants de l’Institut Confucius de l’Université d’Abomey-Calavi. Danse, chant et poésie ont servi de prélude à une immersion complète dans la culture musicale chinoise.
Puis est venu le moment tant attendu : l’entrée en scène du Nair Band. Composé de six musiciens, l’orchestre a déployé toute sa virtuosité à travers une sélection de morceaux issus de son répertoire. À l’aide d’instruments traditionnels, les artistes ont embarqué l’audience pour une traversée sensorielle inédite, entre la steppe mongole et les vallées millénaires de Chine.
Chaque morceau racontait une histoire : Danse entraînante, Chant du gardien de chevaux, Galop effréné, Les douze signes du zodiaque chinois, Galopade infinie, Ma patrie… Autant de titres qui, par-delà la barrière linguistique, ont fait écho aux émotions universelles. Le point culminant du concert a été l’interprétation d’un classique de la chanteuse béninoise Angélique Kidjo. Une surprise saluée par une ovation debout et des applaudissements nourris.
Présent dans le public, l’Ambassadeur de Chine près le Bénin, S.E.M. ZHANG WEI, a pris la parole pour souligner la symbolique du nom Nair, emprunté au vocabulaire mongol, signifiant fraternité, harmonie, sincérité et solidarité. Des valeurs qu’il a rapprochées de la relation sino-africaine, et plus spécifiquement du lien d’amitié durable entre la Chine et le Bénin.
À ses côtés, William Codjo, Directeur général de l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (ADAC), représentant le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, a salué une coopération bilatérale qui ne cesse de s’approfondir. Pour lui, ce concert illustre une fois de plus la richesse des échanges culturels entre les deux pays, qui trouvent leur ancrage dans une histoire de collaboration multiforme : santé, éducation, infrastructures, et bien sûr, culture.
En clôture, un cocktail dînatoire a été offert, prolongeant les moments de convivialité dans une atmosphère détendue. L’écho des instruments s’estompe peu à peu, mais l’esprit de la soirée, lui, restera gravé dans les mémoires : celui d’un dialogue entre deux peuples qui, à travers l’art, réaffirment leur volonté de marcher ensemble.
Mechack AHOUANDJA