La salle de fête Le Majestic de Cotonou a servi, le samedi 10 mai 2025, de cadre prestigieux à une remise de distinctions honorifiques organisée dans le cadre de la 12ᵉ édition du Bénin International Dance Festival (BIDAF). Cet événement, d’envergure internationale, a rassemblé une multitude de professionnels de la danse venus des quatre coins du monde, dans une ambiance empreinte de convivialité et de richesse interculturelle.
« Quand les toiles d’araignée s’unissent, elles peuvent ligoter un lion. » Ce proverbe d’origine éthiopienne exprime la force du collectif, de l’entraide et de la solidarité. Ainsi, il illustre parfaitement le brassage culturel, l’unité et le rayonnement du BIDAF.
Cette rencontre, qui est à sa 12ᵉ édition, entend être l’occasion de témoigner non seulement du professionnalisme des danseurs, mais également de leur amour indéfectible pour la culture, dans un contexte de brassage artistique et identitaire.
En effet, depuis sa création en 2013, le BIDAF s’est imposé comme une plateforme incontournable de valorisation du patrimoine culturel béninois, tout en favorisant l’ouverture sur le monde. Les objectifs poursuivis par ce festival sont multiples : promouvoir la culture béninoise dans toute sa diversité, encourager le métissage artistique à travers des échanges entre artistes de différentes origines, renforcer le secteur du tourisme culturel et offrir aux danseurs une expérience riche tant sur le plan artistique que personnel et social.
À travers des spectacles, des ateliers de formation, des excursions touristiques et des animations diverses, le BIDAF attire chaque année un public cosmopolite composé de danseurs professionnels, d’amateurs passionnés et de curieux venus vivre une expérience immersive alliant danse, gastronomie, musique et découverte. Il ne se limite pas à de simples prestations scéniques : il constitue un véritable levier de développement culturel et un outil de rayonnement du Bénin à l’international.
La 12ᵉ édition, qui vient de s’achever, a parfaitement illustré cette ambition. Selon les organisateurs, plusieurs temps forts ont marqué cette édition : l’ouverture de la soirée avec des sets animés par des DJs, un défilé de mode mettant en lumière la richesse vestimentaire des cultures africaines et caribéennes, des prestations chorégraphiques de grande qualité, un concert live assuré par l’orchestre guadeloupéen Eristaj Danican, sans oublier la traditionnelle soirée dansante qui a clôturé l’événement dans une ambiance festive.
Parmi les moments les plus marquants de la soirée figure la remise des trophées honorifiques à des personnalités ayant œuvré pour le rayonnement de la danse. Ont ainsi été distingués : Yaovi Alain, ambassadeur du BIDAF en France ; Robert Klah, venu du Ghana ; Buddy Agedah, du Nigéria ; Marius Kouvahe, du Togo ; ainsi que les membres de l’Association Eristaj Danican venus de la Guadeloupe. Ces figures emblématiques ont toutes en commun d’avoir contribué, dans leurs pays respectifs, à des festivals promouvant la danse au même moment que le BIDAF, contribuant ainsi à une dynamique de développement culturel régional et international.
Dans son allocution, le représentant du comité d’organisation n’a pas manqué de souligner la grandeur de cette édition, tant par la diversité des participants que par la qualité des prestations. Il a également évoqué les perspectives d’avenir du festival, en insistant sur la volonté d’innover davantage lors des prochaines éditions. À cet effet, un appel solennel a été lancé aux partenaires techniques et financiers afin de soutenir cette initiative qui, au-delà de la célébration de la danse, participe activement à la promotion du dialogue interculturel et à la dynamisation du tourisme culturel au Bénin.
Par ailleurs, le BIDAF 2025 s’est une fois de plus illustré comme un carrefour culturel et artistique majeur, mettant en lumière le rôle et l’importance de la danse comme vecteur d’unité, d’identité et de rayonnement culturel.
Méchack AHOUANDJA (COLL)