Après Dassa-Zoumè,le Projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD-Bénin), dans le cadre de la stratégie nationale de communication pour le changement social et comportemental, (CCSC) a initié un atelier pour outiller à Parakou 30 femmes professionnelles des médias toutes catégories confondues. Cet atelier de renforcement de capacités vise à permettre aux participantes de s’approprier et internaliser les concepts et thématiques liés à l’autonomisation des femmes et au dividende démographique.
En organisant cette session de formation de quatre jours au profit de la trentaine de femmes journalistes, le Projet SWEDD-Bénin s’inscrit dans la dynamique de renforcer leurs capacités sur des thématiques clés relatives à la stratégie de communication pour le changement social et comportemental (CCSC). A en croire Brice Tomavo, spécialiste en communication et représentant du coordonnateur intérimaire du Projet, il est question de « développer des communications sur des thématiques clés relatives à la CCSC, susciter des échanges fructueux avec les participantes pour la promotion des comportements clés de la transition démographique ».
Le dividende démographique s’explique par, » … l’accélération de la croissance économique qui résulte de la modification de la structure par âge de la population d’une nation ». Concept largement admis par les décideurs africains comme un levier additionnel dans l’effort de développement du continent. Au Bénin, 45 sur 100 personnes ont moins de 15 ans tandis que deux béninois sur trois ont moins de 25 ans.
Les femmes, producteurs de contenus médias ont eu droit à plusieurs communications se rapportant au concept du dividende démographique présentées par des experts tels que Florent Dossou Hounhouénou et bien d’autres. Celle relative à l’évolution de la situation de la santé de la reproduction au Bénin a été présentée par Docteur Judith Djènontin Kotchofa, chef service de la santé de reproduction au ministère de la santé. Cette communication a permis aux participantes d’être mieux aguerries, entre autres, sur les défis prioritaires à relever. Selon Docteur Djènontin, en matière de défis, il urge de renforcer le réseau SONU( soins obstétricaux et nataux d’urgence), renforcer le système de référence et contre référence, renforcer le plateau technique, la médicalisation des centres de santé etc.
Pourquoi un atelier à l’endroit des femmes professionnelles des médias ?
« Le choix des femmes qui est fait se base sur une vision. Nous avons un réseau de producteurs de contenus médias partant de 75, il y a 3 ans et qui est porté à 105 cette année…Des 105 nous avons pensé au niveau du projet faire une discrimination positive en faisant le choix de 30 autres parmi cette base. Ceci s’arrime un peu aux autres réseaux qui sont en place et sont financés par le Projet SWEDD… » Autrement dire qui mieux que les femmes pour porter la cause des femmes.
Après avoir suivi de bout en bout plusieurs communications dans le cadre de cette formation, qui leur a permis d’être capacitées sur les stratégies de Changement social et comportemental (CCSC), la présidente du présidium de direction de l’atelier Léa Glago au nom de toutes ses consœurs productrices de contenus médias reconnait l’importance de la mission qui leur est confiée :
« Nous sommes des expertes désormais on peut porter le message dans les communautés au nom du Projet SWEDD pour que davantage nos filles soient autonomisées, que nos femmes également soient autonomisées et qu’elles puissent réellement participer au développement de notre pays ».
Pour avoir pris la mesure de la tâche qui leur est confiée, Suanon BAKOUREGUI, Directeur départemental des affaires sociales et de la microfinance du Borgou présent à la clôture de la rencontre, pense que les productrices de contenus doivent mutualiser les efforts pour l’atteinte des objectifs : « Les débats qui ont eu lieu tout au long de cet atelier, pendant toute la semaine puissent enrichir le contenu de vos connaissances antérieures sur le Projet SWEDD. A l’heure où le monde est en perpétuelle mutation et renouvellement des savoirs, savoir-faire et savoir-faire faire, parler du présent et de l’avenir à travers les enjeux et défis de notre pays, incombe à toutes les couches sociales, tous ensemble nous apporterons notre pierre angulaire pour bâtir l’édifice. Tous ensemble vous avez le devoir de faire bénéficier et de faire comprendre les objectifs du Projet SWEDD-Bénin là où les autres plateformes ou catégories socioprofessionnelles ne peuvent pas aller ».
Un appel lancé donc par le Directeur départemental Suanon BAKOUREGUI à l’endroit des femmes productrices de contenus médias pour la duplication des thématiques clés du Projet pour le changement social de comportement dans les communautés selon les différents canaux de communication afin que les objectifs du Projet soient atteints et que le dividende démographique que vise le Bénin par ces actions puisse être capturé.