Meeting à la Bourse du travail à Cotonou : Les Confédérations Syndicales exigent des mesures fortes face à la cherté de vie (Une marche pacifique de protestation annoncée pour le 11 mai)

Annoncé lors d’un point de presse le lundi 29 avril 2024, le meeting des quatre Confédérations Syndicales organisatrices de la marche contre la cherté de la vie a eu lieu le mercredi 1 er mai 2024. A la Bourse du travail, les Secrétaires généraux de la Csa-Bénin, Cosi, Unstb et de la Cgtb ont informé tous les travailleurs de la situation survenue le samedi dernier lors de la marche pacifique de protestation contre la cherté de la vie qu’ils voulaient organiser mais qui a été empêché. A ce meeting, les travailleurs ont exigé du Gouvernement des mesures fortes face à la cherté de la vie.  Au nom des actions retenues pour se faire entendre, ils ont annoncé une marche pacifique de protestation le samedi 11 mai 2024 dans les rues de Cotonou.

Les SG Confédéraux au meeting

Chants, Slogans, des messages de revendications sur des banderoles et des petits tableaux. Sont, entre autres, des moyens utilisés par ces travailleurs à ce meeting pour faire entre leur colère. Très tôt, ce mercredi, ces manifestants ont assiégé la Bourse du travail pour venir faire entendre leurs cris de détresse face à la cherté de la vie dont que font face les travailleurs depuis des mois. Dans son mot, le Secrétaire général de l’Unstb, Appolinaire Afféwé a indiqué qu’en ce qui concerne la marche du samedi dernier, toutes les formalités administratives ont été remplies depuis le 15 avril. Il en veut pour preuves, les correspondances adressées au préfet du département du Littoral ; au maire de la ville de Cotonou ; à la Direction départementale de la Police Républicaine du Littoral et au Commissaire de la ville de Cotonou auxquelles ont été ajoutées des demandes adressées et à la Direction générale des sapeurs-pompiers et à la Direction de la croix rouge béninoise pour sécuriser les marcheurs. Selon ses propos, l’interdiction de cette marche est une stratégie pour empêcher les citoyens de jouir de leur liberté. « Le Bénin est parti à plusieurs conventions internationales qui garantissent les libertés fondamentales telles que les libertés de manifestation. Le communiqué du préfet n’a jamais été notifié par voie administrative aux centrales syndicales. Il est donc un non-lieu », a-t-il martelé. Renchérissant ses propos, le Sg de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré a indiqué que le Bénin a faim et c’est pourquoi, les travailleurs ont décidé de battre le macadam pour exprimer leur mécontentement. « Nous ne sommes pas découragés par le trafic d’influence connu le samedi dernier. Tout coûte cher dans le pays. Je remercie tous les travailleurs qui ont fait massivement le déplacement le samedi dernier pour prendre part à cette marche pacifique de protestation contre la vie chère au Bénin », a-t-il ajouté. Aux dires du Secrétaire général de la Cgtb, Moudassirou Bachabi, les libertés sont mises en mal au Bénin et c’est pour cela que les travailleurs ont décidé unanimement de dire non à la torture morale. « Les réformes structurantes remplissent les porches privées. Je salue l’engagement et la détermination de tous les travailleurs afin que les libertés syndicales soient respectées au Bénin. Les choses ne seront plus comme avant. …Le Bénin est un pays de bonne tradition de dialogue. Le gouvernement ne veut pas discuter des problèmes des populations afin de leur apporter des solutions significatives. Notre objectif est d’amener le gouvernement à la table de négociation pour la résolution des problèmes des populations », a-t-il martelé. Dans son adresse, le Sg de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou a remercié tous les travailleurs de même que les Organisations Syndicales régionales et internationales pour leur soutien. Il a, pour finir, annoncé que la marche pacifique de protestation contre la vie chère au Bénin sera reprise le samedi 11 mai 2024. Ce meeting a été soutenu par d’autres Centrales syndicales. Les Secrétaires généraux de la CSUB et de la CSPIB ont souligné que la marche programmée est une cause juste pour la population. Car, déplore-t-ils, le Bénin va de la pauvreté à la misère agissante. «  Chers militants et militantes, il ne faut pas avoir peur et on ne doit pas avoir peur. Les lois de la République seront toujours respectées par les Centrales syndicales. Nous irons jusqu’au bout pour avoir gain de cause », ont-ils ajouté.

Victorin FASSINOU

Une vue partielle les manifestants au meeting

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