Sermon du vendredi 31 janvier: L’Imam Boukari prône le respect et l’équité envers les non-musulmans Des enseignements de l’Islam sur la cohabitation pacifique

Lors de son sermon du vendredi 31 janvier 2025, l’Imam Moutawakil Malik Boukari a insisté sur l’importance de la justice, du respect et de la bienveillance envers les non-musulmans. À la lumière des enseignements du Coran et de la Sunna, il a rappelé les valeurs fondamentales de l’Islam dans la gestion des relations interreligieuses.

Dès l’ouverture de son prêche, l’Imam a exhorté les fidèles à craindre Allah et à obéir à Ses commandements avec sincérité et diligence. S’appuyant sur le verset 11 de la sourate Ar-Ra’d, il a rappelé que la transformation d’une société passe d’abord par la réforme individuelle : « En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple tant que les individus qui le composent ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. » Une mise en garde qui, selon lui, doit inciter chaque croyant à s’améliorer continuellement et à multiplier les bonnes actions.

L’un des points centraux du sermon a été l’insistance sur la justice et le respect des droits des non-musulmans. L’Imam Boukari a affirmé que l’Islam ne tolère aucune forme d’injustice, quelles que soient les croyances ou l’origine des individus. Il a notamment cité ce passage du Coran : « Allah ne vous interdit pas d’être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus à cause de votre religion et qui ne vous ont pas chassé de vos maisons. Car Allah aime ceux qui sont justes. » (Sourate Al-Mumtahina, verset 8). Ce rappel vise à encourager une cohabitation pacifique et à dissiper les idées reçues sur un éventuel rejet des non-musulmans par l’Islam.

Dans son sermon, l’Imam a détaillé plusieurs droits fondamentaux garantis par la loi islamique aux non-musulmans vivant dans un État musulman. Il a d’abord souligné le respect de la dignité humaine, rappelant que tous les hommes ont été honorés par Allah sans distinction de race, de sexe ou de langue, comme l’indique la sourate Ar-Rum (verset 22). Il a ensuite insisté sur la protection et la sécurité dont ils doivent bénéficier, affirmant que l’État islamique a le devoir de les défendre contre toute forme d’injustice. Il a également évoqué le droit à la vie, à l’honneur et aux biens, citant la sourate Al-An’am (verset 151) qui interdit de tuer une âme injustement.

L’Imam Boukari a poursuivi en expliquant que les non-musulmans ont aussi le droit de travailler et de commercer librement, sous réserve du respect des règles islamiques. Il a évoqué le hadith du Prophète qui encourage la tolérance dans les transactions : « Qu’Allah fasse miséricorde à l’homme qui est tolérant lorsqu’il vend, lorsqu’il achète et lorsqu’il réclame son dû. » Il a également rappelé que l’Islam garantit une aide sociale aux non-musulmans en situation de pauvreté, d’invalidité ou de vieillesse, citant l’exemple du calife Omar Ibn Al-Khattab qui avait inclus un vieil homme chrétien parmi les bénéficiaires de l’aumône légale.

Un autre point essentiel du sermon a été la liberté de croyance. L’Imam a souligné que l’Islam interdit toute forme de contrainte religieuse, s’appuyant sur le verset bien connu de la sourate Al-Baqarah (verset 256) : « Il n’y a pas de contrainte en religion. » Il a ajouté que le dialogue avec les non-musulmans doit toujours être empreint de respect et de sagesse, comme le prescrit la sourate Al-Ankabut (verset 46) : « Ne discutez avec les Gens du Livre que de la meilleure manière, sauf avec ceux d’entre eux qui sont injustes. »

L’Imam a insisté sur la nécessité d’entretenir des relations harmonieuses avec les non-musulmans, en rappelant plusieurs principes autorisés par la législation islamique. Il a expliqué qu’il est permis de partager des repas avec eux et de consommer la nourriture des Gens du Livre, comme mentionné dans la sourate Al-Ma’idah (verset 5). Il a également souligné l’importance de la miséricorde et de la bienveillance, citant le Prophète qui disait : « Allah n’a pas pitié de ceux qui n’ont pas pitié des gens. »

Il a enfin encouragé les fidèles à maintenir des relations familiales avec leurs proches non-musulmans, évoquant l’exemple d’Asma bint Abi Bakr qui avait consulté le Prophète au sujet de sa mère polythéiste, et à qui il avait répondu : « Oui, préserve les liens familiaux avec ta mère. » L’Imam a aussi rappelé que l’échange de cadeaux entre musulmans et non-musulmans est une pratique recommandée, citant plusieurs exemples où le Prophète avait accepté et offert des présents à des non-musulmans.

L’Imam Moutawakil Malik Boukari a exhorté les fidèles à appliquer ces enseignements dans leur quotidien. Il a insisté sur le fait que l’Islam est une religion de miséricorde, qui promeut le respect mutuel et la justice pour tous. « Qu’Allah nous guide sur le droit chemin et nous accorde la sagesse dans nos interactions avec nos frères en humanité. » a-t-il prié avant de clore son sermon.

Dans ce sermon l’Imam Boukari a rappelé que la foi ne saurait être un prétexte à l’exclusion ou à l’injustice. Au contraire, un bon musulman se doit d’incarner les valeurs de tolérance et de bienveillance prônées par l’Islam. Un message fort qui résonne dans un monde en quête de paix et d’harmonie.

Victorin FASSINOU

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